Certains pays enregistrent actuellement jusqu'à un demi-million de cas de Covid-19 par jour. En Algérie, l'Institut Pasteur a annoncé, fin décembre, 1 ou 2 cas, mais depuis, les chiffres officiels annoncent 4 200 malades hospitalisés. Il s'agit en quelque sorte d'une compétition où l'Omicron prend la place du Delta. De ce fait, le virus perd de sa virulence et le taux de mortalité baisse. Et au mois de mars prochain nous arriverons à une situation d'accalmie très importante. Abdelhalim Benyellès – Alger (Le Soir) - C'est le professeur Reda Djidjik, chef de service du laboratoire d'immunologie médicale et doyen de la Faculté de pharmacie, qui l'a déclaré, hier mardi, sur les ondes de la Chaîne 3, expliquant que «nous sommes face à une situation inédite et exceptionnelle». Et pour cause, le nombre de contaminations «explose» dans le monde, puisque les chiffres communiqués par l'OMS annoncent 20 millions de cas de Covid-19, comparativement aux vagues précédentes qui ont enregistré entre 200 000 cas et 400 000 cas par jour. Le professeur Reda Djidjik prévoit que nous allons assister dans les prochains jours à une situation d'immunité totale avec la multiplication des contaminations et de ce fait «le virus ne pourra plus circuler». «Les experts les plus optimistes pensent que nous nous dirigeons vers la fin de ce cauchemar», poursuit-il. Et pour cause, ce virus ne pourra plus circuler. Pour ce qui est des caractéristiques de ce nouveau variant, le professeur fait remarquer que la virulence de ce nouveau variant Omicron est inférieure à celle du Delta. Plus explicitement, il dira que «nous avons moins de détresse respiratoire, ce qui est perçu par les spécialistes comme «la bonne nouvelle» de cette nouvelle vague. «Et si nous avons moins de détresse et moins d'oxygénodépendance, nous aurons moins de mortalité», argumente-t-il. «C'est ce qui se voit nettement en Europe», fera-t-il remarquer. Et de déduire que «du moment que la mortalité est moins importante que les vagues précédentes, le Covid est en train de perdre de sa virulence ». Nous sommes face à une situation épidémiologique qui prouve que beaucoup de facteurs attestent que la virulence de ce nouveau variant Omicron est inférieure à celle du Delta, juge-t-il. En Algérie, les hôpitaux sont réellement saturés avec l'arrivée de ce nouveau variant, fait savoir le chef de service du laboratoire d'immunologie médicale. Mais se montrant optimiste, il avance qu'«heureusement, l'Omicron n'est pas comparable à la forme clinique du Delta». Ainsi, il assure que «nous avons de ce fait moins de cas graves en Algérie». Pour ce qui est des moyens mis en place dans les hôpitaux du pays, il dira que «nous avons acquis une certaine expérience avec les vagues précédentes et nous avons appris beaucoup de choses durant ces deux dernières années de corona, notamment au cours de la 3e vague». Rappelant que «nous avions beaucoup de soucis à gérer la 3e vague en raison du problème de l'oxygène». «Cette fois-ci, nous avons pris toutes nos dispositions : l'oxygène est disponible et en quantité suffisante, même s'il n'y a pas beaucoup de pression, malgré le nombre d'hospitalisations, parce que les deux formes cliniques sont complètement différentes», estime l'invité de la Radio nationale. Enfin, au sujet du vaccin contre la Covid-19, le professeur Reda Djidjik dira que la vaccination reste un outil très important pour faire face à cette maladie. Ce qui est très important, selon lui, «c'est de ne pas mourir de cette maladie». Ceci pour rappeler que la vaccination permet de réduire considérablement la mortalité. Dans le même sillage, il ajoutera que certains pays préconisent la 3e dose afin de «booster l'immunité». «Il a été démontré que les personnes qui ont reçu la 3e dose sont les mieux protégées», conclut-il. A. B.