On en est où dans la démarche ? Celle qui permettra de le restituer à ceux qui en ont été spoliés, autrement dit, les Algériens ? Sans compter que pour aider à la relance, ce choix s'impose de façon impérative ! Maintenant que l'on sait toutes les difficultés que le pays aura à se relever de ce dans quoi il se débat, il serait grand temps de rassurer les siens, d'en finir avec ce qui a causé la crise dans laquelle ce dernier est plongé. L'Algérie «nouvelle» promet de se réapproprier les biens qui ont franchi la frontière et dorment dans les banques du Vanuatu et d'ailleurs. Les paradis fiscaux sont riches des milliers de milliards confiés à leur protection. C'est bon ! On sait tout ça. Et maintenant que l'on a presque tout appris des méfaits de la îssaba, on fait quoi ? On continue à se plaindre et à pleurer sur son sort ? Entre ceux qui passent leur temps à faire semblant et ceux qui le passent à attendre, le langage désobligeant gagne du terrain. Il faut, pourtant, comprendre que l'impatience tienne parfois à s'exprimer. Parler de sommes colossales détournées, s'engager à les récupérer et ne pas en dire plus. Il n'en faut pas plus pour attiser une colère qui couve, déjà, pour bien des raisons. Il ne fait aucun doute que des démarches du genre mettent beaucoup de temps avant d'aboutir. Mais pourquoi ne pas tenir informée l'opinion publique des progrès enregistrés ? Pourquoi ne pas lui dire où en sont les diverses enquêtes censées aboutir à une hypothétique réappropriation des fortunes en question ? L'administration et ceux chargés par elle de lui construire les lettres de noblesse qu'elle ambitionne de s'attribuer vont-ils se mettre à la tâche ? Même si je n'ai pas de penchant pour ce qui contrarie le bien-être citoyen, je n'arrive pas à m'ôter de la tête cette fausse assurance dont s'affublent les mauvaises consciences. Tout cela pour dire qu'il faut vite faire quelque chose si l'on veut éviter le naufrage ! Contredire, par exemple, les thèses fantaisistes qui envahissent la Toile et embrigadent ceux qui hésitent à se choisir le bon pied pour danser ! Le déclassement est difficile à vivre par ceux qui le subissent ! M. B.