Malgré une relative baisse des prix de quelques produits prisés par les citoyens, le marché de la consommation est toujours dominé par une tendance haussière. Dans les marchés populaires de la capitale, les ardoises plantées sur les étals affichent des prix qui oscillent entre raisonnable et démesuré. Les maraîchers augurent cependant une stabilisation progressive des prix dans les semaines qui viennent. Celle-ci concernera, d'après eux, les légumes dont les prix sont excessifs. Les consommateurs qui déambulaient hier matin dans les couloirs du marché populaire de Belcourt ont dû constater, pour la plupart, que si l'on comparaît aux mois précédents, certains produits sont beaucoup plus abordables aujourd'hui. Ils citeront la pomme de terre dont le prix tourne autour de 65 à 70 DA, alors qu'elle avait atteint 150 DA. Les marchands ont expliqué que «cela revient au fait que le marché commence à être inondé de ce produit déstocké afin de répondre au besoin national et de casser les pratiques spéculatives». La carotte fait également partie du lot des produits dont le coût a sensiblement baissé depuis un mois environ. Elle est ainsi cédée à partir de 65 à 70 DA. Les citoyens estiment toutefois qu'en dépit de cette stabilisation qui commence à se ressentir, «certains produits sont toujours inaccessibles pour la majorité des consommateurs». La tomate, par exemple, était vendue il y a peu à 200 DA, alors qu'en ce moment, on peut l'acheter à 130 DA ou 150 DA. Le prix a baissé mais n'est pas abordable pour autant. Même constat pour les haricots verts dont le kilogramme a atteint 450 DA. En ce qui concerne les fruits, en revanche, les prix sont toujours en hausse. Au niveau des marchés du détail, les prix sont toujours aussi démesurés pour la banane qui a atteint les 380 DA, voire les 400 DA dans certains endroits. Le prix de la mandarine oscille entre 200 et 250 DA. Si dans l'ensemble, on sent qu'il y a une stabilisation des prix des produits de base, on ne peut nier qu'il est toujours aussi difficile pour le citoyen lambda de joindre les deux bouts. Les fins de mois sont toujours aussi pénibles pour les petites bourses, dans un contexte où le pouvoir d'achat des Algériens est toujours en détérioration. Il faut préciser qu'outre les fruits et légumes, d'autres produits de première nécessité pour les ménages algériens font toujours l'objet d'une hausse qu'on peine à maîtriser. On cite le couscous qui n'est accessible qu'à partir de 180 DA, ou encore le café qui dépasse les 200 DA. Les légumes secs (lentilles, haricots...) sont toujours hors de portée pour une large frange de la population. Le lait en brique ne baisse toujours pas, et continue à être vendu à partir de 110 DA, voire plus. L'anxiété des consommateurs n'en est que plus grande avec le phénomène des pénuries qui pointe le bout de son nez régulièrement ces derniers mois. M. Z.