Ce n'est ni une promotion de fin d'année ni encore des soldes d'été. Une fois n'est pas coutume, les prix des fruits et légumes ainsi que du poulet ont enregistré un record en baisse à Mostaganem. Un tour au marché de fruits et de légumes d'Ain Sefra permet de constater que les légumes et fruits de saison ont enregistré une baisse remarquable. Au grand bonheur des ménagères, petites bourses notamment, les consommateurs trouvent leur compte. En effet, les citoyens rencontrés sur les lieux affichent une certaine satisfaction traduite par un engouement particulier sur les étals. Satisfaits pour ne pas dire surpris par cette mercuriale en baisse, les consommateurs ruent sur les produits agricoles (légumes, fruits et le poulet surtout) dont les prix sont, faut-il le dire, à la portée de toutes les bourses. Si les commerçants ne donnent pas d'explication à cette baisse des prix, d'aucuns vont dire la saison de récolte de ces produits agricoles, objets de chute des prix, en est la cause directe. Ce constat s'explique par le fait que tous ces produits agricoles (légumes et fruits) sont saisonniers. La pomme de terre, produit largement consommé, qui fait souvent objet de spéculation, a considérablement chuté dans les marchés. Ce tubercule très prisé par les Algériens est cédé à seulement 25 DA le kilogramme, voire à 20DA. Bref, selon la qualité, le prix de la pomme de terre ne dépasse pas les 35 DA. La tomate, autre produit de saison, est aussi abordable. Vendue entre 50 et 70 DA/kg, le prix de la tomate, largement demandée en cette saison, est de l'avis des clients rencontrés sur les lieux, raisonnable. Idem pour la courgette, la carotte et le poivron sont vendus respectivement à 70, 50 et 65 DA/Kg, alors que la salade et le chou-fleur – légumes de saison – sont cédés respectivement à 80 et 60 DA le kilogramme. Les artichauts et les petits-pois, légumes moins prisés que les autres, sont cédés entre 50 et 60 DA. L'oignon, autre légume très sollicité par la ménagère, se vend entre 50 et 70 DA, alors que le haricot se maintient dans une fourchette élevée entre 167 et 200 DA le kilogramme. Les fruits qui affluent ces jours-ci sur les marches sont également abordables. Les fruits locaux sont particulièrement prisés par les consommateurs vu que leur prix est on ne peut mieux raisonnable. Hormis la pomme et la banane, produits importés, la fraise, les nèfles, l'abricot et autres sont vendus à des prix accessibles aux petites bourses. La fraise de bonne qualité se vend à seulement 150 DA, l'abricot entre 80 et 100 DA et la pastèque aussi à 80 DA le kilogramme. Pour ce qui est des viandes blanches, si le prix du poulet a considérablement chuté à 200 DA le kilogramme, celui du poisson reste figé à la barre des 400 DA/kg pour la sardine, 450 DA la dorade et la crevette se négocie à 1 500 DA. La chute des prix du poulet, pour le moins inattendue, peut être justifiée par les pics de chaleurs qui ont atteint ces derniers jours le seuil de 35°C dans certaines régions du pays où le facteur chaleur a eu un impact direct sur la chute des prix. Quant aux viandes rouges (bovines et ovines), les prix se maintiennent dans une fourchette stable entre 1 100 et 1 200 DA le kilogramme. Pourvu que ça dure, la baisse des prix des fruits et légumes ainsi que du poulet est accueilli avec soulagement par les ménages qui, il y a quelques jours, sont saignés à blanc par la flambée des prix des produits de large consommation. Notons enfin que cette chute des prix intervient à moins de deux mois du rama-dhan en perspective duquel les pouvoirs publics ont, comme chaque année, pris une série de mesures pour assurer un bon approvisionnement du marché national. Espérons que ce n'est pas «le calme qui précède la tempête»...