Le juge d'instruction près le tribunal de Sidi-M'hamed (Alger) a ordonné le placement en détention provisoire du mis en cause «Z.M.A» impliqué dans une affaire liée à la mauvaise utilisation des réseaux sociaux, à la publication de fake news et à l'appel des citoyens au boycott du vaccin anti-Covid. Le procureur de la République principal auprès du même tribunal, Noureddine Tria, a indiqué, lors d'une conférence de presse tenue lundi, que le mis en cause avait recouru aux réseaux sociaux, plus précisément «Tik Tok», pour relayer des fake news en pleine pandémie qui secoue le monde en appelant les citoyens à ne pas se faire vacciner contre le coronavirus sous prétexte qu'il est nocif pour la santé et cause la mort. Le mis en cause a également usurpé l'identité de médecin provoquant ainsi le désarroi des médecins. L'ordre des médecins a été auditionné en tant que partie civile, selon la même source. Après l'avoir auditionné, le mis en cause a été poursuivi devant le juge d'instruction pour les délits de «publication de fake news tendancieuses susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l'ordre publics, intervention illégale dans des fonctions publiques et civiles en usurpant l'identité de médecin outre la prise, en cachette, de photos et de vidéos pour les publier sur internet et sur les réseaux sociaux en vue de porter atteinte au métier de la santé et aux structures sanitaires, tous des faits punis par le code pénal». Interrogé en première comparution par le juge d'instruction, l'accusé a été placé en détention provisoire, a précisé le procureur de la République. Le chef de la brigade de lutte contre le terrorisme et l'incitation au service de wilaya de la Sûreté d'Alger, le commissaire de police Sedik Hakim a, pour sa part, donné des explications sur cette affaire qui a été traitée «à travers le suivi des publications postées sur l'espace cybernétique et le suivi de l'activité de l'accusé qui s'est fait passer pour un employé du staff médical de l'hôpital Nafissa-Hamoud de Hussein-Dey, ce qui lui a permis d'attirer près de 1,7 million de vues». Le mis en cause, qui accompagnait ses parents pour des soins au service Covid-19 du même hôpital du 27 juillet 2021 au 18 août 2021, proposait ses services aux proches des malades comme assistant en contrepartie d'une somme d'argent. Lors de sa présence à l'hôpital, «le mis en cause procédait à l'enregistrement et à la publication de fausses informations en commentant la situation dans laquelle se trouve le service Covid-19 et appellait au boycott de l'opération de vaccination et à l'inefficacité du vaccin». APS