La semaine a été pénible. L'inégalité devant la justice est révoltante, blessante, frustrante. Mais il y a plus grave : l'inégalité devant la... loi ! Oui, la nuance est évidente. Dans notre vaste et beau pays, la loi est juste en dehors de certains cas connus de tous et combattus à juste titre. C'est la justice aux ordres et soumise à toutes les puissances qui font la «différence». Noir sur blanc, la loi est dans de larges proportions admise par tous. En la matière, les riches et les pauvres sont égaux... théoriquement, bien sûr. Mais voilà, depuis quelques jours, il est question de changer la réglementation en matière de permis de conduire, plus exactement les sanctions concernant ce document. Les Algériens n'ont pas encore pris connaissance des termes exacts de la «réforme» mais on leur en a déjà livré... l'essentiel : on ne frappera désormais qu'à la poche, ce qui veut dire que si vous êtes riche, vous ne serez jamais privé de votre permis de conduire, en dehors des quelques heures nécessaires au règlement de l'amende, revue à la hausse à l'occasion. Ça fait jaser dans les chaumières, à juste titre. La semaine a été pénible. Les demi-finales de la Coupe d'Afrique des Nations nous ont livré deux situations. La première tient du démenti ordinaire dont on ne sait pas vraiment s'il a fait plaisir aux Algériens, les plus audibles d'entre eux, du moins. Eh oui, parce qu'ils voulaient bien que se confirme la thèse selon laquelle tout est cousu de fil blanc par le Cameroun qui allait gagner le trophée. Ceci d'un côté. De l'autre, ils souhaitaient quand même la victoire de l'Egypte... arabe ! Et dans la foulée, l'horreur sans nom. Au nom d'une frontière désormais fièrement assumée : pendant la Coupe d'Afrique et peut-être bien le reste du temps, il y a les Arabes et les... Africains ! Nauséeux. La semaine a été pénible. Dramatique et tragique. Comme si on manquait de malheurs, voilà qu'il nous en vient un, de ceux qu'on ne pouvait pas attendre, parce que ses «ingrédients» sont invisibles, inaudibles. Huit morts à Aïn Oulmane, dans un atelier clandestin de fabrication de parfums. Il n'y a pas de commentaire à faire en l'occurrence, en dehors de celui-ci : il faut frapper fort, très fort, impitoyablement. Ceux qui usinent des parfums de contrefaçon, ceux qui ne respectent pas les normes de sécurité et ceux qui tuent. Pas de panique, il n'y a aucune confusion des genres, ce sont les mêmes. La semaine se termine moins péniblement. Monté en flèche depuis quelques semaines, le nombre de contaminations à la Covid-19 est sensiblement en baisse depuis quelques jours. Les chiffres ne veulent rien dire ? Si, ils veulent toujours dire quelque chose, même s'ils ne rendent compte que des personnes testées et hospitalisées. En plus, le nombre de cas graves et de décès est aussi en baisse. Il est même envisagé la levée des restrictions dans les prochains jours. Mais quand on voit à quel point ces mesures sont respectées, on ne voit pas vraiment ce que ça va changer. S. L.