Les pharmaciens d�officine comptent se r�approprier la commercialisation des m�dicaments. Ils envisagent de se constituer en groupements. Le but : �professionnaliser et moraliser� les pratiques du march� du m�dicament, et mettre ainsi un terme aux probl�mes d�approvisionnement. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le Syndicat national alg�rien des pharmaciens d�officine (Snapo), tout en estimant qu�il existe une grande anarchie dans le march� du m�dicament, reconna�t que le secteur est en train de conna�tre des changements que le syndicat applaudit, telle la derni�re instruction de gouvernement, qui oblige les producteurs � distribuer leurs produits directement aux officines. R�unis hier � Alger, en marge d�une journ�e d�information r�gionale au profit des pharmaciens, le Snapo compte revoir la strat�gie du secteur en fonction de ces nouvelles donn�es. Pour s�assurer toutes les chances de r�ussite, les pharmaciens comptent s�organiser pour se prendre en charge. Ils ont donc d�cid� de mettre en place des groupements constitu�s exclusivement de pharmaciens. Ces groupements � long terme vont �galement s�impliquer dans la production et l�importation. Cela aidera, selon eux, � r�guler le march�. Une exp�rience qui n�est pas in�dite, de l�avis du pr�sident du Snapo, Belambri Messaoud. Selon ce dernier, il existe d�j� trois groupements. �Cette formule existe d�j� mais pas sous la forme que nous voulons, car nous �tions limit�s par la r�glementation �, a indiqu� M. Belambri. Le Snapo compte s�inspirer de l�exp�rience �trang�re dans le domaine pour diversifier, diront les pharmaciens, l�activit� des officines et instaurer l�id�e des groupements. Cette formule permettra, selon les intervenants, de mieux organiser le secteur, notamment en mati�re de disponibilit�. Les producteurs n�auront-ils plus besoin de distribuer leurs produits ? Ces groupements vont-ils assurer la distribution ou est-ce aux pharmaciens de s�approvisionner � leur niveau ? La question n�est pas encore tranch�e, dira le pr�sident du syndicat. Ce qui est s�r, affirmera le repr�sentant des pharmaciens, c�est que �ces groupements disposeront de tous les m�dicaments import�s et produits localement�. Par cette initiative, les pharmaciens comptent �se r�approprier la commercialisation du m�dicament�. Cependant, pour r�aliser des r�sultats, le Snapo appelle les pouvoirs publics � accompagner ces groupements d�un statut juridique. S. A. MARGE B�N�FICIAIRE Une liste sp�cifique pour les m�dicaments on�reux Le Syndicat national des pharmaciens estime qu�il n�est pas judicieux d�instaurer la m�me marge b�n�ficiaire pour tous les m�dicaments, et demande aux pouvoirs publics d�identifier les produits on�reux et de mettre en place un arr�t� minist�riel qui attribuera une marge b�n�ficiaire sp�cifique � cette liste de produits. �On ne peut pas attribuer la m�me marge, faible, � la majorit� des produits existant sur le march�. Cela pourrait �tre fatal pour les officines�, a soulign� le pr�sident du Snapo, qui a pr�cis� que les pharmaciens refusent d�accepter une marge b�n�ficiaire � 17%. �Dans n�importe quel commerce, on ne peut pas faire descendre la marge de d�tail au-dessous de 20%�, a-t-il conclu.