Pour un aveu public et le premier du genre, c�en est bien un : Abderrahmane Belayat, membre du bureau politique du Front de lib�ration nationale (FLN), superviseur en chef des op�rations de renouvellement des instances locales du parti, avoue, de mani�re on ne peut plus explicite, que l�agitation qui �branle mouhafadhas et kasmas rel�ve de la s�quelle de ce que le parti a v�cu en 2004. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Une fois n�est pas coutume, l�espace d�une heure, dans les studios de la Radio Cha�ne III, � l�occasion d�une �mission hebdomadaire d�volue au d�bat politique, Abderrahmane Belayat n�a pas eu la langue forg�e en bois d��b�ne. Il s�est, en effet, lib�r� des prudences excessives propres aux militants du FLN. Interrog� sur le rififi qui agite les structures locales du parti, Belayat a reconnu la difficult� �prouv�e. Mieux, il n�a pas �t� avare en explications. �Le renouvellement des composantes des structures locales, kasmas et mouhafadhas, est une disposition statutaire. Il s�op�re apr�s chaque congr�s. Seulement, sur le terrain, la r�alit� a ses exigences. Les quelques dissensions rencontr�es rel�vent des s�quelles de ce que le parti a v�cu en 2004. Nous travaillons � surmonter cette situation au niveau local, comme nous l�avons surmont�e pour les instances et structures nationales du parti.� En 2004, d�aucuns se le rappellent, le FLN a connu une s�rieuse crise organique, entretenue par l�opposition frontale entre les partisans de Ali Benflis et les adeptes d�un alignement sur les ambitions pr�sidentielles de Abdelaziz Bouteflika. L�onde de choc n�est donc toujours pas compl�tement pass�e. Les ondulations se font toujours ressentir. Ce qui, d�ailleurs, a occasionn� des retards en mati�re de parach�vement de l�op�ration de renouvellement des structures locales du parti, dont la date-butoir �tait fix�e au 31 octobre 2010. Abderrahmane Belayat a affirm� que les d�lais sont prolong�s jusqu�� la fin de l�ann�e. Bouteflika veut toujours r�viser la Constitution Visiblement, la Constitution n�en finira pas d��tre tritur�e. A en croire Belayat, et il n�y a pas de raison d�en douter, le pr�sident Abdelaziz Bouteflika garderait int�grale, voire m�me plus affirm�e son id�e de r�viser la Constitution, objet, d�j�, d�un d�terminant amendement en novembre 2008. �La r�vision de la Constitution est du ressort du pr�sident de la R�publique et on sait que le pr�sident ne cache pas son intention de la revoir de fond en comble. Le FLN adh�re totalement � cette perspective. Nous veillerons � ce que ce soit une r�ussite, que cela se fasse par voie parlementaire ou par r�f�rendum. � Inutile de pr�ciser que le FLN a et fait toujours de la r�vision constitutionnelle son cheval de bataille. Sa derni�re campagne pour le remodelage de la loi fondamentale a �t� concluante. Le pr�sident est pass� � l�acte en 2008. Loi �lectorale, le FLN n�a pas de proposition Etonnement, le FLN n�aurait pas une id�e pr�cise du mode de scrutin le mieux adapt� � la r�alit� politique nationale. Pourtant, il ne cesse, depuis un temps, de demander la r�vision de la loi actuelle. Pour Abderrahmane Belayat, son parti est favorable � un mode qui garantisse plus d��quit� �lectorale. Autrement dit, l�actuel mode devait �tre revu et corrig�. �Le FLN ne veut rien imposer. Nous ne voulons pas que la sc�ne politique nationale soit d�sarticul�e. M�me si le code actuel nous arrange � nous sommes leaders �lectoraux, nous estimons qu�il faut r�fl�chir � un mode qui assure plus d��quit�. Sur la question, le FLN, faut le dire, est en l�ger d�phasage avec le RND, son partenaire dans l�Alliance pr�sidentielle. Le RND est satisfait du code actuel, comme le rappelait r�cemment Seddik Chihab sur les m�mes ondes de la Cha�ne III. Il reste � �radiquer le terrorisme Il fait politiquement bizarre d�entendre un haut responsable du FLN convoquer quelques vocables officiellement bannis pour parler du terrorisme. Abderrahmane Belayat parle ais�ment � on le croirait spontan� � d��radication du terrorisme. �M�me si les gens n�aiment pas trop ce vocable, je dis qu�il reste � �radiquer totalement et d�finitivement le terrorisme. � Est-ce � dire que tout reste � faire en mati�re de lutte contre le terrorisme ? Belayat pense qu�il demeure encore de l�effort � faire. �Le terrorisme est vaincu, mais il n�est pas totalement �cart�. Vous ne trouverez pas quelqu�un au sein de l�ANP, ni au niveau de la pr�sidence qui vous dira le contraire. Il peut y avoir des r�surgences partielles.� Selon Belayat, il est des parties ext�rieures, entendre �trang�res, qui attisent la situation d�ins�curit�, comme c�est le cas dans la r�gion du Sahel. �Nous n�avons pas que des amis � l�ext�rieur�, a-t-il r�pondu lorsque la question lui a �t� pos�e de dire davantage. N�anmoins, il finira par �voquer l�entit� sioniste. Les ambitions politiques de Strauss-Kahn ne nous d�rangent pas Et si le directeur g�n�ral du Fonds mon�taire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, qui a s�journ� dans notre pays ces jours derniers, �tait aussi venu qu�rir le soutien �lectoral de l�Alg�rie, lui � qui l�on pr�te l�ambition de briguer la pr�sidence fran�aise ? Abderrahmane Belayat ne se d�marque pas comme d�une ing�rence dans les affaires fran�aises. �On ne peut pas �viter que Strauss- Kahn veuille devenir le premier personnage politique de son pays�, a-t-il dit avant d�expliquer qu�en politique, il �tait tout � fait normal de faire du lobbying, du moment que tout le monde en fait. �S�il estime n�cessaire d�agir sur le point de vue de l�Alg�rie qu�il le fasse. C�est une bonne chose. Que d�autres, cependant, en fassent de m�me. Les Alg�riens en France repr�sentent un �lectorat non n�gligeable.�