Abderezak Mokri a dress�, hier, un constat sans concession du bilan de l�Alliance pr�sidentielle. Selon le num�ro 2 du Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP), l�Alliance qui s�est constitu�e en 2004 autour de Abdelaziz Bouteflika n�a pas pu pr�senter de projet de soci�t� politique � l�Alg�rie. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - A quoi sert l�Alliance pr�sidentielle ? A rien, si l�on s�en tient aux arguments avanc�s, hier, par le vice-pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix. �Cette alliance n��volue pas. Tout le monde le dit, le RND, le FLN et nous-m�mes. Elle est stationn�e dans le parc de son appellation. A mon sens, c�est une Alliance pr�sidentielle qui ne bouge que lorsqu�il y a des �lections pr�sidentielles. Seulement �a. C�est une alliance qui n�a pas pu d�velopper un projet politique pour mener l�Alg�rie vers des horizons meilleurs. C�est juste un regroupement de trois partis politiques qui n��volue que lors d��lections pr�sidentielles. C�est clair et net�, a d�clar� Abderezak Mokri, qui �tait l�invit� de �Politique�, l��mission radiophonique de la Cha�ne III co-anim�e par Djahida Mihoubi et Lies Djeraoud. Selon Mokri, les partis politiques qui forment cette alliance n�ont pas su mettre en application la plate-forme commune qui avait �t� �labor�e en 2004. L�homme sait de quoi il parle. Il faisait partie des initiateurs de ce projet. �J�ai fait partie des personnes qui ont particip� � l��laboration de cette alliance. Elle ne devait pas seulement servir de soutien au programme du pr�sident de la R�publique. C��tait un des points de la plateforme de l�Alliance. Mais il y avait d�autres questions, dont le d�veloppement de la d�mocratie en Alg�rie, la concertation sur les questions majeures qui engagent l�Alg�rie ainsi que la participation � la gestion du pays � tous les niveaux, horizontalement et verticalement. Tout ceci �tait clairement stipul�. Malheureusement, nous ne sommes pas parvenus � d�velopper, ni m�me discuter, tous ces chantiers.� Le MSP, le FLN et le RND n�ont eu, pour toute activit� politique, qu�une longue s�rie de �rencontres protocolaires�. �Ce que l�on a pu faire, c��taient juste des rencontres protocolaires et actuellement la rencontre est retard�e depuis plusieurs mois. Cela fait belle lurette que nous n�avons pas organis� de rencontre entre les trois partis politiques. Nous n�avons pas pu agir en tant qu�alli�s.� Pour le bras droit d�Aboudjerra Soltani, le pouvoir alg�rien n�est pas parvenu � instituer un syst�me d�mocratique. Il en veut pour preuve l�absence de volont� d�organiser des �lections libres. A ce titre, Mokri n�h�site pas � d�noncer l�intervention de l�administration dans tout le processus �lectoral. �Je pense que nous devons nous pr�parer � aller vers un paysage d�mocratique en Alg�rie. C'est-�-dire aller vers des �lections libres. Des �lections claires o� l�administration ne s�immisce ni avant ni apr�s le scrutin. Et celui qui aura la majorit� prendra le soin d��tre responsable et de gouverner. Et que ceux qui n�ont pas la majorit�, qu�ils aient la responsabilit� de la contr�ler et de donner des projets et des programmes alternatifs. Si nous arrivons � cela, nous aiderons l�Alg�rie � devenir une v�ritable d�mocratie et une v�ritable alternative au pouvoir. Car la finalit� de la d�mocratie, c�est l�alternance au pouvoir. Nous sommes pour l�amendement de la loi �lectorale. Nous le demandons depuis des ann�es. Mais le probl�me n�est pas dans la loi mais dans l�attitude de l�administration. Il faut qu�elle soit neutre. Il ne doit pas y avoir un ou des partis du pouvoir qui soient privil�gi�s par l�administration. Nous devons laisser le jeu d�mocratique libre et assurer des �lections justes.� Le vice-pr�sident du MSP ira m�me puiser dans l�argumentaire d�velopp� par les partis d�opposition, le RCD notamment, pour d�noncer la marginalisation de l�Assembl�e et le recours abusif aux ordonnances pr�sidentielles. �M�me lorsque l�on parle du Parlement et de la loi de finances. L�essentiel des dispositions sont dans la loi compl�mentaire qui est prise � travers une ordonnance pr�sidentielle. Il n�y a pas d�id�es qui proviennent des partis politiques. � T. H. SOUTIEN � LA CAUSE SAHRAOUIE Le jeu trouble du MSP �Il n�est pas juste de mettre sur un m�me pied d��galit� la question sahraouie et la cause palestinienne�, a ass�n�, hier, Abderezak Mokri. Le vice-pr�sident du MSP a jug� inconcevable de comparer la question de la d�colonisation du Sahara occidental � celle de la Palestine car cette derni�re pr�occupe les populations arabes et musulmanes pour des raisons de �convictions religieuses�. Par ailleurs, Mokri a justifi� le manque de soutien de l�opinion arabe � la cause sahraouie du fait de la �complexit� et du manque de m�diatisation de ce dossier�. T. H. ASSEMBL�E POPULAIRE NATIONALE Adoption, demain, du projet de loi de finances 2011 L�Assembl�e populaire nationale reprendra, demain, ses travaux en s�ance pl�ni�re afin d�adopter le projet de loi de finances et du budget de l�ann�e 2011. Le processus d�adoption se d�roulera en deux �tapes. Il concernera en premier lieu la s�rie d�amendements introduits par les d�put�s et la commission de finances de l�Assembl�e. Le texte sera ensuite propos� � adoption dans sa version int�grale.