Le Conseil de s�curit� de l'ONU s�est r�uni mardi dernier pendant trois heures pour d�battre des derni�res �volutions de la situation au Sahara occidental. A l�issue de cette r�union, le Conseil de s�curit� �a d�plor� la violence qui a eu lieu lors des �v�nements de la semaine pass�e dans les camps sahraouis�. �Le Conseil soutient la Minurso et la mission qui lui est d�volue �, a affirm� Sir Mark Grant Lyall, pr�sident du Conseil, exhortant le Front Polisario et le Maroc � rester engag�s dans le processus des n�gociations chapeaut� par l�Organisation des Nations unies. Hormis ces d�clarations m�diatis�es, cette r�union n�a, semble-t-il, pas fait avancer les choses et la situation risque de s�envenimer. Dans le rapport pr�sent� aux membres du Conseil, le d�partement des op�rations de maintien de la paix a indiqu� que la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un r�f�rendum au Sahara occidental (Minurso) a �t� emp�ch�e par le Maroc de �s'enqu�rir des d�tails sur l'assaut militaire lanc� par les forces marocaines contre les camps sahraouis et n'a pu, par cons�quent, faire une pr�sentation compl�te de ces �v�nements tragiques�. Cette situation a pouss� plusieurs membres du Conseil de s�curit� � soutenir la proposition d'envoyer une mission d'enqu�te sur place. �Cette proposition n'a pas abouti car la France a �t� le seul membre � s'y opposer�, a soulign� le repr�sentant du Front Polisario � l'ONU, Ahmed Boukhari. La France a peur de la v�rit�. �Sinon comment justifier son attitude ?� Visiblement peu satisfait de cette rencontre, Ahmed Boukhari a estim� que ces r�sultats s'assimilent �� un verre � moiti� plein et � moiti� vide�. �Le Front Polisario consid�re que la tenue de cette r�union signifie que le Conseil de s�curit� a d�cid� d'�tudier la situation vu la gravit� des �v�nements.� Pour consolider ses revendications, le Front Polisario a saisi, lundi dernier, le Conseil de s�curit� de l�ONU, lui demandant de reconsid�rer sa position vis-�-vis du processus de paix. �Nous allons continuer, sans rel�che, � demander l'envoi d'une mission d'enqu�te, comme nous allons �galement continuer � demander l'introduction d'un m�canisme de protection des droits de l'homme au sein de la Minurso�, a soutenu Ahmed Boukhari qui a d�plor� le fait que la proposition d�ouvrir une enqu�te internationale n�ait pas abouti. �Le soul�vement populaire historique du peuple sahraoui dans les territoires occup�s contenait un message fort, adress� � la communaut� internationale pour acc�l�rer le processus de d�colonisation, � travers l'organisation d'un r�f�rendum d'autod�termination pour que le peuple sahraoui choisisse librement son destin�, a-t-il soutenu. Rappelons que la quatri�me Commission de l�Assembl�e g�n�rale des Nations unies charg�e de la d�colonisation avait adopt�, le 11 octobre 2010, une r�solution qui r�affirme le droit du peuple sahraoui � l�autod�termination. En d�cembre prochain, cette r�solution sera soumise pour adoption � l'Assembl�e g�n�rale de l'ONU.