Les avocats alg�riens, en portant leur protestation jusqu�� la plus haute juridiction du pays, d�crient le premier pr�sident de la Cour supr�me. Or, ces auxiliaires de la justice cr�vent plut�t l�abc�s d�un malaise beaucoup plus profond au sein de l�institution judiciaire. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - N�ayant pas dig�r� leur non-invitation � la c�r�monie d�ouverture de l�ann�e judiciaire, tenue, pour rappel, le 28 octobre dernier, les b�tonniers alg�riens ont d�cid� de boycotter et la Cour supr�me et le Conseil d�Etat. Une option extr�me aux cons�quences graves sur les justiciables. Une premi�re depuis l�ind�pendance du pays et qui porte un coup dur � la cr�dibilit� m�me de l�institution judiciaire. Autant dire que toutes les requ�tes formul�es aupr�s de la Cour supr�me, tout comme au Conseil d�Etat, doivent imp�rativement �tre vis�es par un avocat agr�� aupr�s de ces juridictions, et par cons�quent, toutes ces requ�tes seront irrecevables dans la forme. Or, toutes les audiences de ces hautes juridictions devront �tre suspendues et jusqu�� l�arr�t de cette gr�ve, pr�vue � partir du 5 d�cembre prochain. Une gr�ve d�une semaine, pr�cise le communiqu� �manant du Conseil de l�Union nationale des organisations des avocats alg�riens, et qui pourrait �ventuellement �tre prolong�e. C�est selon. Le conseil de l�Union, qui s�est r�uni le 6 novembre dernier, tiendra une r�union sit�t la semaine au 12 d�cembre termin�e pour, justement, ��valuer la situation� et d�cider du cours � donner � ce mouvement de protestation. Les robes noires d�crient ce que les r�dacteurs du communiqu� � sign� par le pr�sident du conseil, Ma�tre Bachir Mennad �, qualifient d��entraves� auxquelles l�avocat serait contraint de faire face, quotidiennement, et qui l��emp�chant� plut�t, ajoute-t-on, de faire son travail et d�fendre les droits des justiciables. Des entraves qui persistent, selon les avocats protestataires, malgr� les correspondances r�currentes adress�es par le Conseil de l�Union nationale des organisations des avocats alg�riens au premier pr�sident de la Cour supr�me. Des correspondances o� sont consign�es toutes les pr�occupations de la corporation, datant des 2 novembre 2009, 7 mars 2010 et enfin 2 octobre 2010 et qui sont rest�es sans suite. Ainsi, la non-invitation par le pr�sident de la Cour supr�me des repr�sentants des avocats � la c�r�monie d�ouverture de l�ann�e judiciaire en cours, pr�sid�e comme � l�accoutum�e par le pr�sident de la R�publique, a �t� per�ue par le Conseil des avocats comme une �exclusion�. Le Conseil regrettera vivement cette situation, contraire aux coutumes et us de l�institution, selon les termes du m�me communiqu�, et constitue une premi�re depuis l�ind�pendance du pays. Il accusera enfin le pr�sident de la Cour supr�me de pr�ner une �justice sans avocats�.