De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Depuis le 8 novembre dernier, d�mant�lement par une r�pression aveugle d�un campement sahraoui aux abords d�El Ayoun, capitale du Sahara occidental, les relations entre la Belgique et le Maroc se tendent. Il y a eu, tout d�abord, le communiqu� des Affaires �trang�res belges qui n�a pas �t� du go�t de Rabat. Le Maroc n�ayant pas appr�ci� le ton, selon les autorit�s ch�rifiennes, inhabituel, qui ne sied pas au langage diplomatique. En v�rit�, le Maroc n�a pas appr�ci� que la diplomatie belge s�exprime sur un sujet aussi sensible. Cette attitude de Bruxelles a d'autant plus g�n� que le Royaume de Belgique compte une forte communaut� d�origine marocaine. Rabat a, depuis, multipli� les gestes inamicaux envers Bruxelles, expulsion, manu militari, du correspondant de la RTBF (Radio et t�l�vision publiques francophones) d�El Ayoun, puis refus de permettre � deux m�decins belges de s�y rendre. Le Comit� belge de soutien au peuple sahraoui ne s�est pas fait attendre pour pondre une d�claration sans appel et sans m�nagement pour la Maroc. Entre-temps, plusieurs ONG de d�fense des droits de l�homme, des m�dias et des personnalit�s politiques de premier rang ont demand� � se rendre dans les territoires sahraouis occup�s par le Maroc. Nul doute que Rabat n�accordera pas les visas n�cessaires � une telle entreprise. Bruxelles ne r�ussit, �videmment pas, au Maroc. D�j�, la semaine derni�re au sein de l�enceinte du Parlement europ�en (PE), l�intergroupes �Paix pour le peuple sahraoui � avait organis� une rencontre (participation de Aminatou Ha�dar) de solidarit� avec les Sahraouis. De Bruxelles l�Europ�enne � Bruxelles la Belge, d�cid�ment, la r�pression marocaine du campement d�El Ayoun n�est pas pass�e sous silence.