La libert� de conscience, le libre choix confessionnel et la tol�rance religieuse ont �t� de nouveau convoqu�s au parloir, � l�occasion de l�examen lors de son audience d�hier dimanche, par le tribunal correctionnel de Larba�-Nath-Irath�ne de l�affaire des quatre membres de la communaut� chr�tienne du village A�t Atelli, dans la commune de Larba� Nath Irath�ne. Rappelons d�abord que l�affaire, dont le proc�s a fait l�objet de plusieurs reports, remonte au mois d�ao�t dernier. La justice s��tait int�ress�e aux faits suite � une p�tition qui a �t� sign�e par un groupe de citoyens de ce village dont deux ont �t� auditionn�s hier, � titre de t�moins par le tribunal. Plusieurs dizaines de personnes, en majorit� de confession chr�tienne affili�es � l�EPA, � c�t� desquelles il y avait d�autres militants des droits de l�homme, � l�exemple de Arezki A�t-Larbi de SOS Libert�, se sont rassembl�es devant l�enceinte du tribunal. Elles ont bruyamment manifest� leur soutien aux justifiables � coups de pri�res et de cantiques c�l�brant le Christ et invoquant la paix et la coexistence confessionnelle pacifique. Une mani�re de donner le ton pour les d�bats qui ont �t� focalis�s sur le libre choix confessionnel et la libert� de conscience. Des valeurs clam�es sous forme de revendications par les banderoles qui ont �t� d�ploy�es par les manifestants et sur lesquelles on pouvait lire : �Des lieux de culte pour tous, abrogation de la loi 03/06/2006, libert� de culte = libert� de conscience, chr�tien et alg�rien, c�est mon choix.� Contrairement au repr�sentant du minist�re public qui a mis l�accent sur les traditions de tol�rance existant en Alg�rie depuis l��mir Abdelkader, et que l�activit� religieuse des pr�venus est contraire aux dispositions de l�article 13 de la loi 03/06/2003 r�gissant la pratique des cultes non musulmans, les avocats de la d�fense, au nombre de quatre, se sont attel�s � mettre en �vidence les ambigu�t�s de ladite loi dont les implications et les arri�re-pens�es politiques doivent �tre li�es au contexte politique qui a conduit � sa promulgation. �La promulgation de cette loi est venue � la suite de la loi sur la r�conciliation nationale ; on veut donner des gages au courant islamiste et conservateur�, dira Me Hanoun, affirmant qu�une vague liberticide s�est abattue sur l�Alg�rie suite � la multiplication des affaires comme celle qui est jug�e par le tribunal. �L�intol�rance ne cesse de se d�velopper en Alg�rie�, mart�lera l�avocat, qui mettra l�accent sur les ambigu�t�s et les contradictions inh�rentes � la loi relative � la pratique des cultes non musulmans. Les m�mes arguments ont �t� d�velopp�s par les autres avocats qui ont mis l�accent sur le caract�re l�gal de la communaut� chr�tienne � laquelle appartiennent les quatre pr�venus qui a �t� identifi�e et reconnue par l�EPA, Eglise protestante d�Alg�rie qui doit s�occuper des d�marches r�glementaires aupr�s des autorit�s. Peut-on g�rer administrativement ce qui appartient � la dimension spirituelle des individus, dira Me Ben Belkacem, critiquant la mise en place de la Commission nationale charg�e de la gestion de la pratique des cultes non musulmans. Une structure qui existe en th�orie et qui n�est pas encore op�rationnelle, a-ton encore d�plor�. Dans son r�quisitoire, le procureur a demand� l�application de la peine minimale pr�vue par la l�article 13 de la loi 03/06/2006 � l�encontre des quatre mis en cause. A l�encontre de l�un des pr�venus poursuivi pour h�bergement d�un ressortissant �tranger sans autorisation, il a requis le payement d�une amende de 20 000 DA. L�affaire est mise en d�lib�r� jusqu� au 12 d�cembre prochain.