Le ministre des Transports a laiss� entendre que le secteur de l�a�rien sera rouvert aux op�rateurs priv�s lorsque les �conditions seront r�unies�. Actuellement, le march� profite essentiellement aux compagnies �trang�res. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les professionnels alg�riens du secteur de l�a�rien pourront-ils un jour voler de leurs propres ailes ? Il semble que le minist�re de tutelle soit pr�t � l�cher du lest. Amar Tou, qui �tait r�cemment l�invit� de la Cha�ne I, a indiqu� que son d�partement proc�derait � l�agr�ment de compagnies a�riennes priv�es d�s que �les conditions seront r�unies�. Il semble que la position des pouvoirs publics ait quelque peu chang� ces derniers temps. Il suffit de reprendre d�autres d�clarations de Amar Tou et de comparer. �Le ciel restera ferm� aux compagnies priv�es. Les autorit�s publiques ont d�cid� de reporter pour une dur�e ind�termin�e l�ouverture de ce secteur au priv� pour tirer les enseignements des �checs qu�a subis le secteur �, avait d�clar�, en mars dernier, Amar Tou, en r�ponse � une question orale pos�e par un d�put�. A cette occasion, le ministre avait, une nouvelle fois, rappel� le cas Khalifa Airways. C�est pr�cis�ment depuis l��clatement de cette affaire que l�Etat a d�cid� de geler l�attribution d�agr�ments. Mais cet argument semble avoir fait son temps. En effet, quelle est la relation entre un acte de gestion et le d�veloppement d�un secteur strat�gique. D�autant que les investisseurs existent et certains dossiers sont encore en stand-by. C�est notamment le cas de Air Fret, une compagnie sp�cialis�e dans le transport a�rien de marchandises. Son initiateur, un commandant de bord d�Air Alg�rie, attend toujours le feu vert du minist�re de tutelle. Des investisseurs nationaux se disent pr�ts � s�engager dans ce secteur d�s que le gel des agr�ments sera lev�. Car il s�agit bien d�une d�cision purement administrative puisque sur le plan l�gislatif, la loi fixant les r�gles g�n�rales de l�aviation civile ne comporte aucune interdiction. �L�exploitation d�un service de transport a�rien public peut �galement faire l�objet d�une concession au profit des personnes physiques de nationalit� alg�rienne et des personnes morales de droit alg�rien�, pr�cise l�article 10 de ce texte. Mais � qui profite ce gel ? S�rement pas � Air Alg�rie qui, malgr� la situation de monopole, ne parvient toujours pas � se d�velopper. Actuellement, l�essentiel du march� a�rien alg�rien est entre les mains des compagnies �trang�res. Elles gardent le monopole sur les destinations vers l�Europe du Sud, le Moyen-Orient, la Chine et m�me l�Am�rique du Nord � travers leurs r�seaux.