Aigle Azur s'apprête à annoncer dans les prochains jours le lancement de deux nouvelles lignes sur la desserte France-Algérie. Objectif : renforcer son offre sièges pour la période estivale qui débutera le 15 juin. Le directeur général de la compagnie Meziane Idjerouidène annonce, dans cette interview au Temps d'Algérie, la mise en place d'offres promotionnelles pour la période dite de pointe. Aigle Azur vit déjà à l'heure de la période estivale. A en croire le bouche-à-oreille, les Algériens de France se précipitent en nombre sur les agences agréées et surfent sur votre site pour réserver leurs billets en prévision des vacances d'été... La vente des billets pour l'Algérie pour la saison Iata est ouverte depuis le mercredi 10 février. Elle concerne les vols programmés pour la période dite de pointe dans le jargon professionnel qui va du 15 juin 2010 à fin octobre. A deux ou trois jours près, nous sommes quasiment dans les délais habituels. Erigée en règle depuis la reprise d'Aigle Azur par le groupe GoFast, cette ouverture précoce permet aux Algériens de France de préparer largement à l'avance leurs vacances au pays. Y a-t-il une nouveauté dans ce registre par rapport aux saisons précédentes ? Fidèle à une politique commerciale qu'elle a été la première à engager sur l'Algérie, Aigle Azur continue de proposer des promotions pour la période d'été. Elle s'en tient plus que jamais. C'est la preuve que chez Aigle Azur, les promotions ne sont pas limitées aux seules périodes dites creuses pendant lesquelles les Algériens de France voyagent peu entre les deux rives. Par définition, une offre promotionnelle est soumise à conditions... A l'évidence. Les offres tarifaires que nous proposons pour la période allant du 15 juin à fin octobre sont limitées dans le temps. Plus tôt on achète ses billets et mieux c'est en termes de gain financier. Il reste quelques jours pour bénéficier de billets à des tarifs plus qu'avantageux.Traditionnellement, la promotion tarifaire constitue une pratique commerciale rare dans le cas de la desserte France-Algérie. A en croire des bruits de couloirs jamais confirmés officiellement, la concurrence ne voit pas d'un bon œil votre stratégie commerciale pour la période dite de pointe... Comme toute compagnie aérienne opérant dans un espace donné, Aigle Azur est bien entendu soucieuse de conforter ses parts de marché. Reste - et c'est important de le souligner - que pour le cas de l'Algérie, notre compagnie est mue moins par un souci de commercialité que de normalisation. Depuis la reprise d'Aigle Azur par le groupe GoFast, un objectif nous tient énormément à cœur : œuvrer pour la normalisation du marché de l'aérien franco-algérien. Cela passe par l'apparition de nouvelles habitudes chez le client-passager comme la réservation/achat à l'avance, l'étalement des vacances sur toute l'année… Les services commerciaux d'Aigle Azur et nos agents agréés observent que le passager a tendance à acheter à la dernière minute. Les habitudes d'achat doivent changer. Notre politique d'offre promotionnelle, qui incite les clients à acheter à l'avance, participe de cette volonté. Lors d'une rencontre, voici un an, avec les correspondants de la presse algérienne à Paris, vous laissiez entendre que le lancement de nouvelles lignes sur la desserte France-Algérie n'était pas à l'ordre du jour... Il s'agissait à l'époque de consolider le réseau existant dans le contexte de récession mondiale auquel était confronté le secteur de l'aérien. C'est ce que nous avons et ce que nous continuons de faire. A Aigle Azur, la priorité consiste à conforter les trois marchés historiques que sont l'Algérie, le Portugal et le Mali. Des études sont en cours pour l'ouverture de nouvelles lignes, y compris vers de nouveaux pays. D'ici à quelques jours, nous allons annoncer de nouvelles lignes sur l'Algérie. De nouvelles lignes régulières ? Des lignes conçues pour les besoins de la période estivale. Vous en saurez plus le moment venu. Tout ce que je peux dire pour le moment, c'est qu'il s'agit de dessertes sur lesquelles aucune compagnie n'a jamais opéré jusqu'à présent. Pas plus tard que le mois dernier, vous avez annoncé, en vous en réjouissant, le renouvellement de la certification Iosa ou Iata Operational Safety Audit... Et pour cause ! Une nouvelle de cette teneur est de celle que les compagnies aériennes attendent avec impatience. C'est notre second renouvellement pour une période de deux ans. Cela fait cinq ans que nous sommes certifiés sous ce label de référence. C'est ce qu'il y a de meilleur et de plus élevé au monde en matière de contrôle dans le domaine de l'aérien. L'attribution de la certification se passe de commentaires : c'est la preuve qu'Aigle Azur répond aux normes de l'Iata en la matière. S'adjuger la certification Iosa, c'est se soumettre avec succès à un audit des plus rigoureux réalisé par un cabinet certifié et indépendant. L'observation porte sur pas moins de 884 points. Entre autres aspects passés au crible par les experts : le processus de management opérationnel, les systèmes de contrôle de la compagnie dans les registres de l'organisation, de la sûreté, des opérations en vol, l'assistance au sol en escales, etc. Fin mars, la direction générale de l'aviation civile française (DGAC) rendra publics les bilans annuels du trafic des compagnies desservant l'espace français. Comment se présentent les chiffres d'Aigle Azur ? Dans l'attente des chiffres consolidés, Aigle Azur est en mesure de confirmer que son trafic s'inscrit dans une tendance en hausse de l'ordre de 10%. A quelques différences près, nous serons à 1,7 million de passagers, toutes destinations confondues, pour une offre équivalente à celle de 2008. Et quelle part pour l'Algérie dans ce flux ? Nous sommes dans des proportions similaires à celles de 2008. Propos recueillis par Salim Kettani