La question du Sahara occidental doit �tre r�solue, selon l�ancien Premier ministre et n�gociateur des Accords d�Evian, R�dha Malek, convaincu que la persistance de ce conflit bloque l�id�e maghr�bine. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Hier au Centre de presse d� El Moudjahid, M. Malek �tait l�h�te d�une conf�rence-d�bat consacr�e � la comm�moration du cinquantenaire des manifestations du 11 D�cembre 1960 et leur impact m�diatique et diplomatique. Profitant de cette tribune, R�dha Malek a constat� que de nombreux cas de d�colonisation, au Sahara occidental et en Palestine notamment, restent encore en suspens. Voire, le colonialisme resurgit et l�on remet en cause les ind�pendances acquises, d�plore l�ancien diplomate et historien. Et alors que l�on comm�more �galement le cinquantenaire de la R�solution 15- 14 de l�Assembl�e g�n�rale des Nations unies, revendiquant le droit de tous les peuples � l�autod�termination et � l�ind�pendance. A ce propos, R�dha Malek a rappel� qu�une conf�rence internationale y sera consacr�e les 13 et 14 d�cembre prochains au Palais des nations. L�occasion idoine d��un coup de sommation � l�opinion internationale sur la gravit� de la situation �, rel�ve l�h�te d� El Moudjahid. Or, parmi les cas de d�colonisation inachev�e, la question du Sahara occidental n�a pas encore trouv� de solution, depuis une vingtaine d�ann�es, et la situation est grave, avertit l�ancien ministre des Affaires �trang�res. Convaincu que le peuple sahraoui a toujours revendiqu� son ind�pendance, M. Malek appelle � trouver une solution � cette question et observe qu��il n�y a aucune autonomie interne dans le monde qui ne se transforme pas en ind�pendance�. Or, la persistance de ce conflit bloque l�id�e maghr�bine, affirme le conf�rencier. �Le Maghreb est bloqu�. Les fronti�res ne fonctionnent pas � cause de ce conflit. Et ce qui en r�sulte comme r�percussions au plan �conomique et politique�, dira-til. Auparavant, R�dha Malek avait diss�qu� la gen�se et l�impact des manifestations populaires du 11 D�cembre 1960, survenues � Alger et partout sur le territoire national. En qualifiant ces manifestations de �Dien Bien Phu psychologique� pour le colonialisme fran�ais, l�entame de n�gociations entre le gouvernement de De Gaulle et le Gouvernement provisoire de la r�publique alg�rienne (GPRA) s�av�rant in�luctable, fera-t-il remarquer. Mais aussi une d�monstration forte de l�harmonie entre le FLN et le peuple alg�rien, luttant pour sa libert� et son ind�pendance, et que le vote in�dit, d�terminant et quasi unanime de la r�solution onusienne, le 19 d�cembre 1960, a reconnue.