�De l�eau pour El-Maien, M. le wali !� C�est la pri�re que les habitants de la commune d�El- Maien ont adress�e au wali de de A�n-Defla lundi dernier, alors qu�il effectuait une tourn�e d�inspection dans les communes de Rouina, El- Maien et Zeddine. La commune d�El- Maien comptait 13 077 �mes dont plus de la moiti� sont de sexe f�minin (6 590) au recensement de 2008, et occupe une superficie de 149 km2 avec un taux de croissance de la population n�gatif de -2,14%. En plus de la pauvret�, le ch�mage, la commune vit dans l�isolement � 35 km du chef-lieu de da�ra de Rouina et � 51 km au sud-ouest du chef-lieu de wilaya, A�n-Defla. Elle est confront�e � plusieurs probl�mes parmi lesquels la raret� de l�eau potable qui occupe la premi�re place au r�gime des pr�occupations des citoyens. Elle est transport�e dans des jerricanes � dos d��ne pour ceux qui ont la chance d�en poss�der de A�n-Yebour, une source de tr�s faible d�bit situ�e � 5 km. Selon un des responsables de l�hydraulique, les habitants creusent des trous pr�s d�un oued sec en �t� et attendent que la turpitude diminue pour remplir leurs bidons. Au douar voisin des Dhamnia, les habitants sont confront�s au m�me probl�me. L�, le r�seau existe, les r�servoirs aussi un de 200 m3 et un autre de 100 m3 mais le d�bit est tr�s faible, comprenant trois puits qui ne donnent en tout que 7 litres/s. On indique aussi que l�APC n�a pas fait les d�marches n�cessaires aupr�s de la DPAT (direction de la planification et de l�am�nagement du territoire) pour l�obtention de la d�cision indispensable pour l�engagement de la d�pense pour la pose d�un transformateur et le branchement au r�seau �lectrique. Le P/APC a d�clar� avoir effectu� ces d�marches, toujours est-il que les r�servoirs restent vides... un probl�me que le DAL a pris sur lui de r�soudre tr�s vite. Selon le directeur de l�hydraulique, la r�gion, montagneuse, ne rec�le pas de nappes aquif�res et que la solution la plus appropri�e est la r�alisation de retenues collinaires, seules � m�me de pouvoir alimenter ces populations en eau potable, une solution qui demande du temps et des moyens. Au douar El-Douahra, les citoyens ont pr�sent� leurs dol�ances. Apr�s le probl�me du manque d�eau potable l� aussi, c�est le fonctionnement de la salle de soins qui a �t� mis en cause par la population. �L�infirmier est pr�sent mais seulement pour d��ventuelles injections � n�importe quelle heure du jour ou de la nuit, � condition que le malade apporte la seringue et le m�dicament. Mais en dehors... rien, m�me pas le moindre d�sinfectant.� Interrog� � ce sujet par le chef de l�ex�cutif, le directeur de la sant� a r�pondu : �Je ne sais pas M. le wali... Je ne suis pas au courant de cette situation� et de promettre que �ce probl�me sera pris en charge�. �Les parturientes doivent se rendre, souvent dans l�urgence, � El-Attaf, 35 km, ou � A�n-Defla, 45 km, quand ce n�est pas � Chlef, la wilaya voisine. Et de nuit, c�est tr�s difficile �, ont affirm� les habitants. Pourtant, l�APC, selon le chef de l�ex�cutif, disposait des fonds n�cessaires pour acqu�rir une ambulance. Par ailleurs, le chef-lieu de la commune, El-Maien, vient de b�n�ficier de deux lots de logements sociaux totalisant 90 unit�s (50+40) et d�un groupe scolaire en remplacement d�une �cole avec des fen�tres sans carreaux qui fonctionne dans un vieil hangar qui avait �t� d�tourn� de sa vocation premi�re. Au douar Sidi-Ali Ben- Hayi que les habitants ont fui depuis longtemps, des propri�taires terriens sont venus proposer au chef de l�ex�cutif de faire don � l�Etat des terres pour faire revenir la population, ce qu�il a accept� en �change de 20 logements ruraux, de 90 logements locatifs, d�une �cole et de l�ach�vement de la r�alisation de la zaou�a dont on affilie le chef de fil � la dynastie des Mourabitoune. A Timixiouine, une localit� qui donne l�impression d��tre au bout du monde, flanqu�e entre deux montagnes, les djebels Boutift et Sidi-Bournessous, qui s�parent la wilaya de A�n- Defla et Chlef (les Beni Boua�tab sur le versant ouest), 70 logements ruraux sont en voie d�ach�vement, destin�s au habitants qui avaient fui la localit� pour aller s�installer � la sortie ouest d�El-Maien, sur les parois abruptes d�un ravin et ce, dans une totale pr�carit�. Pour ce qui est du transport scolaire, le d�ficit est �norme, selon le maire. Il faut transporter les �l�ves du moyen et du secondaire vers le lyc�e de Zeddine et de Rouina par tous les temps. Selon l��lu local, il arrive souvent que 120 �l�ves s�entassent dans un bus au d�triment de toutes les r�gles de s�curit�. Cette pratique pourtant n�est plus de mise, �tant donn� que les communes sont autoris�es maintenant d��tablir des conventions avec des transporteurs priv�s pour combler leurs d�ficits en moyens de transport. C�est ce qu�a rappel� le wali au maire, ajoutant : �Notre devoir est d�assurer les meilleures conditions possibles � nos enfants, tous nos enfants, pour une scolarisation normale.�