Soixante-quatre milliards de dinars restent encore dans les caisses du Tr�sor de la wilaya de Tizi-Ouzou sur les cr�dits de paiement mis � la disposition de la wilaya, celle-ci n�a d�pens�, au 30 d�cembre 2010, que 13 milliards de dinars et s�attend � d�bourser encore 11 autres milliards d�ici la cl�ture des comptes de l�ann�e 2010, le 31 mars prochain, dont 8 milliards au 31 janvier. Ce ph�nom�ne est d� au fait que 70% des �tats de demande de paiement interviennent entre les mois d�ao�t et d�cembre, explique entre parenth�ses le directeur de la planification. Ce sont l� des estimations du wali qui, en proc�dant, jeudi 30 d�cembre 2010 dans l�apr�s-midi, � la signature des comptes au niveau du Tr�sor s�est montr� stup�fait par le reste � d�penser. C�est l�, certes, une moyenne annuelle de la wilaya, 20 milliards de dinars en tenant compte des ann�es ant�rieures. �A cette allure, il faudra 10 ans pour consommer le reliquat et les nouveaux cr�dits qui seront mis � notre disposition, entre 100 et 120 milliards de DA reliquat compris. Cela est inacceptable, cela ne fait pas honneur aux directeurs de l�ex�cutif, plus particuli�rement � ceux qui accusent les plus bas taux de consommation des cr�dits mis � leur disposition, de 0 � 2%�, a-t-il dit sans nommer personne. Si l�hydraulique et les travaux publics ont d�pens� pr�s des deux tiers des 13 milliards sortis des caisses du Tr�sor, quelle est la part des autres secteurs ? s�est-il demand�, pour stigmatiser les secteurs � la tra�ne. Heureusement que les reliquats ne tombent plus sous le coup de l�exercice clos comme dans le temps, s�exclame-t-il, sans doute pour mettre en �vidence les risques qu�encourt la wilaya avec ce lent rythme de consommation des cr�dits refl�tant de gros retards en mati�re de r�alisation des projets inscrits � l�indicatif de la wilaya. En effet, si les reliquats sur les cr�dits de paiement �taient revers�s au Tr�sor central comme durant les ann�es ant�rieures � 1999, la wilaya aurait � peine un plus de cr�dits que ses d�penses de l�exercice de l�ann�e �coul�e. C�est une fa�on �l�gante de d�gager la responsabilit� de l�Etat central sur le retard qu�accuse la wilaya de Tizi par rapport aux autres r�gions du pays, ce d�autant plus que la faiblesse des budgets allou�s aux plans communaux de d�veloppement, PCD, 2 milliards de dinars enregistrent la m�me faiblesse de consommation relev�e �galement par le wali pour rejeter la responsabilit� sur les �lus locaux qui se plaignent de l�insuffisance de cr�dits accord�s aux PCD. Les reliquats de cr�dits de paiement sont devenus une tradition dans la wilaya ; ils ont fr�l� les 27 milliards en 2008 et d�pass� 34 milliards en 2009, ce qui est, soit dit en passant, un d�menti cinglant apport� aux bilans mirobolants proclam�s � cor et � cri. Autres constats ahurissants dans les comptes sign�s par le premier magistrat de la wilaya : l�Etat a d�bours� 18 192 585,10 DA au profit des tiers par d�cisions de justice, les collectivit�s locales, 144 502 938,03 DA, les entreprises publiques 26 152 116,80 DA avec retenues d�office sur les comptes des concern�s. Ceci s�expliquerait, d�apr�s le wali, par une mauvaise d�fense des int�r�ts publics. La batterie d�arguments sp�cifiques � la wilaya du genre manque de foncier, opposition des propri�taires� qui servent de justificatifs � la faiblesse de consommation de cr�dits et aux retards de r�alisation semble r�fut�e par la disparit� des d�penses compar�es des secteurs d�activit�. Cet aspect n�a pas �chapp� � l�observation du wali qui s�est demand� pourquoi ces difficult�s invoqu�es n�ont pas eu le m�me effet sur les secteurs qui suivent leurs dossiers du d�but � la fin de chaque op�ration. Y. B. Beni Douala et Beni Zemenzer raccord�s au gaz naturel Beni Douala et sa voisine de la montagne d�en face, Beni Zemenzer, sont d�sormais raccord�es au r�seau de gaz naturel depuis le 30 d�cembre, date � laquelle le wali a proc�d� � la mise sous pression des r�seaux de distribution de 47,80 km pour le chef-lieu de da�ra, Beni Douala, et de 39,89 km pour la seconde localit�. Les r�seaux de transport et de distribution de Beni Douala qui devaient �tre r�alis�s en 8 ou 9 mois, selon les tranches de travaux confi�s � 2 entreprises diff�rentes, ont n�cessit� 18 � 21 mois pour 2 lots et 14 mois pour le troisi�me en raison, semble-til, des difficult�s impr�vues rencontr�es sur le terrain, notamment les oppositions difficilement surmont�es au bout de plusieurs mois. 1 919 foyers de ce centre urbain ont d�sormais le gaz de ville � leur disposition moyennant le paiement de 10 000 DA par branchement, le co�t du transport et de la distribution �tant support� � 75% par l�Etat et 25% par la Sonelgaz. Les d�lais de r�alisation des r�seaux de transport et de distribution de Beni Zemenzer, 8 � 12 mois, ont dur� pr�s de 3 ans pour 2 lots sur trois et 2 ans pour le troisi�me pour des raisons semblables � celles qui sont � l�origine du retard de livraison des chantiers de Beni Douala. 1 550 foyers b�n�ficient maintenant de cette �nergie. Autant gagner sur la d�forestation pour raison de cuisson et de chauffage et autant de difficult�s d�approvisionnement et de manutention �pargn�es aux habitants des deux localit�s. Au rythme o� vont les travaux, l�objectif de 80% de p�n�tration de gaz qui semble vis� au terme du quinquennal 2010/2014 ne sera pas atteint. Plus prudent, le pr�c�dent wali comptait, pour la m�me p�riode, sur un taux de p�n�tration de 60%, soit la moyenne nationale actuelle.