Les violences s�accentuent et se multiplient � travers la Soummam, principalement � l�est de B�ja�a. Ces violences, qui se sont traduites par des actes de pillage, des saccages et des incendies de dizaines d��difices publics, des agences bancaires, ont aussi touch� des �tablissements scolaires dans certaines communes de la wilaya, � l�image de la ville d�Akbou, o� un coll�ge a �t� d�truit et deux lyc�es pill�s par des manifestants. Des manifestants qui ont vandalis� l��crasante majorit� des centres urbains. Une situation de chaos a �t� observ�e, hier dimanche, pour la troisi�me journ�e cons�cutive � Akbou, Sidi-A�ch, El-Kseur, Amizour et toutes les localit�s du littoral-est jusqu�� Kherrata. Plusieurs arrestations ont �t� op�r�es par la police. On signale �galement de nombreux bless�s parmi les policiers et les protestataires. Tazmalt et Ighzer-Amokrane ont �t� les deux centres urbains de la wilaya � retrouver un semblant de s�r�nit�. La situation n�est pas, n�anmoins, tout � fait revenue � la normale dans ces deux communes o�, m�me si les commerces ont ouvert, leurs propri�taires sont aux agu�ts, pr�ts � fermer � la moindre alerte. La fi�vre, qui a quelque peu baiss� dans la matin�e d�hier � Akbou, est rapidement remont�e vers les coups de 13h, donnant lieu � de violents affrontements entre des groupes de jeunes et les �l�ments de la CNS. Si la consigne de gr�ve g�n�rale a �t� massivement respect�e dans la commune, l�appel � la sagesse et au calme lanc� la veille par les notables, les �lus et le mouvement associatif local n�a visiblement pas trouv� �cho aupr�s de quelques groupes de manifestants. A Sidi-A�ch, c�est le m�me d�cor d��meutes qui a �t� signal�. Les jeunes manifestants, qui ont enti�rement incendi�, en fin d�apr�s-midi de samedi, le b�timent du tribunal de la ville, ont repris t�t le lendemain le chemin de la r�volte. Les �chauffour�es se sont concentr�es au centre-ville entre des groupes de jeunes et les policiers, qui ont fait usage de tirs de gaz lacrymog�nes pour les disperser. Dans cette localit�, on parle de plusieurs arrestations. A El-Kseur, les �v�nements ont pris une autre tournure, dramatique. Des manifestants ont tent� de s�attaquer � la r�sidence universitaire de Berchiche, a-t-on appris d�une source locale, et des entreprises ont �t� aussi la cible des �meutiers. Le vent de la col�re contre la chert� de la vie, le ch�mage, la crise du logement et la corruption, a gagn� les localit�s de Chemini et Seddouk. A Amizour, la ville est carr�ment entre les mains des manifestants. Les sii�ges de la Sonelgaz, du tribunal, de la da�ra et la r�sidence du chef de la da�ra et Alexo ont �t� saccag�s et pill�s la veille. Et c��tait, dans la matin�e d�hier, au tour du centre culturel Abderrahmane-Bouguermouh et du CPA de conna�tre le m�me sort. Une dizaine de voitures se trouvant dans la fourri�re communale et appartenant � des particuliers, et des v�hicules communaux ont �t� incendi�s par les insurg�s. Toutes les localit�s du littoral allant de Tichy jusqu�� Kherrata ont v�cu le m�me embrasement hier. Le chef-lieu de wilaya et les autres localit�s de l�int�rieur sont rest�s isol�s, pour cause de fermeture des principaux axes routiers � la circulation automobile par les �meutiers. A. K. DERNI�RE MINUTE Deux manifestants gri�vement bless�s � Sidi-A�ch Deux jeunes manifestants ont �t� gri�vement bless�s � Sidi-A�ch, hier, en fin d�apr�s-midi, � l�issue des r�voltes sociales ayant secou� la ville, selon une source hospitali�re. Les deux manifestants auraient �t� percut�s par un v�hicule de la police, pr�cise notre source. Souffrant de traumatisme cr�nien pour l�un et de grave fracture � la jambe pour l�autre, les deux bless�s ont �t� �vacu�s vers l�h�pital de Sidi-A�ch.