Au lendemain de la r�pression polici�re jamais �gal�e oppos�e � la marche populaire pacifique programm�e dans Alger le samedi 22 janvier, le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD) appelle � l�amplification et � la p�rennisation de la dynamique de mobilisation citoyenne. Le parti lit la d�monstration de force � laquelle les autorit�s ont recouru pour saborder la manifestation comme �un aveu de faiblesse�. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Le RCD reste fonci�rement d�termin� � aller de l�avant dans son engagement � relayer les contestations citoyennes par l�action plut�t solidaire que solitaire. Il en fait le rappel dans son communiqu� rendu public hier, mani�re bien claire de dire que la r�pression polici�re de ce samedi ne saurait entamer la mobilisation des Alg�riens pour revendiquer les libert�s dont ils sont spoli�s. �Notre capitale n�a pas connu un tel d�ploiement depuis le coup d�Etat du 19 juin 1965. Cette d�monstration de force qui vise � impressionner le peuple est en r�alit� un aveu de faiblesse �, a not� le RCD, apr�s avoir soulign� que �m�me isol�es dans diff�rents quartiers de la ville ou retenues � la p�riph�rie d�Alger, ces mobilisations (citoyennes, ndlr) sont l�expression d�une d�termination citoyenne qui fera date. Plus rien ne pourra arr�ter la revendication de libert� et de justice dans notre pays�. Aussi le RCD a tenu � rendre hommage et � transmettre ses salutations � tous ceux qui ont brav� l�interdiction arbitraire et se rendre � la marche emp�ch�e dans Alger. Comme pour attester, � raison, de la marche inexorable vers une �mancipation d�mocratique, le parti de Sa�d Sadi a r�affirm� que �le statu quo est intenable �. Au pouvoir, qui poursuit de cadenasser les espaces d�expression politique et qui, � des revendications politiques oppose des r�ponses �alimentaires �, le RCD lance une salve de critiques. �On ne peut pas emp�cher un peuple de s�exprimer dans les m�dias lourds de son pays, on ne peut pas l�emp�cher de marcher pacifiquement dans la capitale un demi-si�cle apr�s l�ind�pendance pendant que l�on s�emploie � mobiliser la justice pour d�pecer le pays, discr�diter l�Etat et hypoth�quer la nation et feindre de d�plorer les exc�s de la col�re populaire �, �crit-il, ajoutant que �l��tat d�urgence perp�tuel impos� au pays depuis 1992 est discriminatoire et dangereux. Les organisations satellites du pouvoir squattent la t�l�vision, la radio et, quand elles sont instruites, la rue. Un tel parti pris ne peut que pousser � l�aggravation du d�sespoir avec tout ce qui peut en d�couler. Cet �tat d�urgence est aussi le principal instrument de l��touffement des libert�s par lequel les familles r�gnantes couvrent leur corruption�. Engag� avec d�autres partenaires dans une dynamique de revendication durable, le RCD a appel� � l�amplification et � la p�rennisation de la dynamique du 22 janvier. �Il est important et urgent que les patriotes, acquis au principe de l�Etat de droit et aux valeurs de Novembre et de la Soummam, amplifient et p�rennisent la dynamique du 22 janvier pour lui donner un �lan pouvant conduire � la mise en place des conditions d�un d�bat national en vue d�engager une transition d�mocratique. Le syst�me politique en place depuis 1962 a failli. Notre devoir est de faire �cho au sacrifice de nos martyrs et � l�attente de nos enfants.� Cela �tant, le parti de Sa�d Sadi estime que �parachever notre guerre d�ind�pendance par la construction d�un Etat d�mocratique et social est � la fois une solution et un devoir. Il y a des phases historiques qui croisent le destin des peuples pour favoriser leur �mancipation. Celle que nous vivons aujourd�hui en fait partie�. Rappelons que pour emp�cher la marche nationale pacifique � laquelle le RCD avait appel�, un impressionnant dispositif de s�curit� a �t� d�ploy� samedi dans la capitale. La marche n�a pas pu avoir lieu. Le RCD a fait �tat de 42 bless�s, dont le chef du groupe parlementaire du parti. Le RCD est partie prenante de la coordination des associations et partis politiques qui a appel� � une marche pacifique le 9 f�vrier prochain � Alger. Une initiative � laquelle le FFS avait souscrit pour se r�tracter 24 heures plus tard.