Comme attendu par plusieurs, la Tunisie et l'Egypte se retrouveront ce soir (19h) à Libreville en finale de la Coupe d'Afrique des nations 2018 (CAN-2018) de handball dans un «remake» du dernier acte de la 22e édition en 2016 au Caire. Avant le début du tournoi, les organisateurs ont tout fait pour éviter un choc entre les deux gros bras du handball africain en cours de route. C'est désormais chose faite pour des Tunisiens et des Egyptiens, déjà qualifiés au Mondial-2019, qui se donnent rendez-vous en finale de CAN pour la 8e fois de l'histoire de la compétition. La première remonte à 1979 au Congo et était revenue à la Tunisie (21-17), tandis que la dernière, plus récente, avait eu lieu en 2016 en Egypte et remportée par le pays organisateur (21-19), avec à la clé une qualification aux jeux Olympiques de Rio-2016. Les «Pharaons» dominent très légèrement les confrontations égypto-tunisiennes en finales de CAN avec 4 victoires contre 3 pour les «Aigles de Carthage». Ces derniers restent sur deux finales perdues de suite (2014 et 2016) après en avoir gagné deux de rang (2010 et 2012). Après la phase de poules qui constitue surtout une occasion pour faire tourner l'effectif tout en disputant des matchs officiels, les deux équipes sont montées en puissance, notamment la Tunisie qui a laminé jeudi l'Angola en demi-finales (34-14) après en avoir fait de même avec la RD Congo la veille en quarts (38-21). Les hommes d'Antonio Gerona, qui veulent offrir à la Tunisie son 10e titre continental, ont montré une force de frappe impressionnante avec les Toumi, Jaballah et Bacha que les Egyptiens tenteront d'annihiler par tous les moyens. De l'autre côté, l'Egypte, dont le compteur affiche six titres de champion d'Afrique, veut égaler au palmarès l'Algérie qui en compte un de plus. Pour ce faire, les joueurs de Marwan Ragab pourront compter sur l'expérience de leur capitaine Ahmed El-Ahmar pour encadrer la fougue des Zeine, El-Masry et autre Mamdouh et les tirer vers une septième couronne continentale. Si les Egyptiens ont remporté toutes leurs rencontres (6) pour atteindre la finale, ce n'est pas le cas des «Aigles de Carthage», accrochés en match de poules de la 4e journée par l'Algérie qui a égalisé à l'ultime seconde (25-25). Dans les autres rencontres de samedi, dernier jour de compétition, Angola-Maroc sera sans aucun doute la plus importante vu qu'elle délivrera le dernier accessit pour le Championnat du monde 2019 en Allemagne et au Danemark. Les Angolais, plus expérimentés et déjà vainqueurs des «Lions de l'Atlas» en poule (32-21), partiront encore favoris face à des Marocains qui tenteront de créer la surprise, après avoir atteint le dernier carré pour la sixième fois de leur histoire dont une victoire lors de l'unique confrontation avec les «Palancas Negras» en petite finale, en 2006 en Tunisie (26-25). L'Algérie, qui visait le Championnat du monde, se contentera du match pour la 5e place et retrouvera le Gabon, son tombeur en poule (26-25), pour tenter d'éviter de faire pire qu'en 2006 quand l'équipe coachée par Djillali Mekki avait terminé 5e, soit le plus mauvais résultat enregistré alors par le Sept national en 21 participations à des phases finales de CAN. Le match pour la 7e place verra les deux voisins, le Congo et la RD Congo, s'affronter. Séparés par la plus longue frontière fluviale au monde (fleuve Congo, ndlr), les deux Congo se promettent bataille pour la suprématie de la sous-région. A rappeler que le Cameroun a terminé à la 9e place de la CAN-2018 après sa victoire sur le Nigeria 27 à 19, jeudi en match de classement.