Les r�voltes qui �branlent le monde arabe ont du bon. Pour preuve, elles d�teignent un peu sur notre pays � grande �chelle et plus ou moins � petite �chelle dans un club de football. C�est du moins le cas du club sportif amateur de l�AS Khroub qui, depuis jeudi, a enfin un pr�sident mais surtout ��un pr�sident de transition �, comme il n�a pas manqu� de le dire et le rappeler. Donc un peu comme ce qui se passe en �gypte, un pr�sident parle d�j� de transition, c�est que l�ambiance qui y pr�valait n��tait pas voire n�est pas des plus idylliques. Kitouni Abdelkrim, dont nous avons d�j� pr�dit l��lection, ce qui en soi n�est pas une performance compte tenu du fait que m�me si ses adversaires pouvaient faire le poids, ils partaient en fait avec une longueur en moins parce que tout �tait pens� et r�gl� ailleurs. Abdelkrim dit Richa, coqueluche des Khroubis au cours des ann�es 1970, d�tenteur de la coupe d�Alg�rie juniors et international �galement, s�est dit satisfait du choix de l�assembl�e g�n�rale �� non pas pour un int�r�t personnel mais pour sauver le club�. Il n�a pas manqu� de souligner qu�il �ne fera que terminer le mandat olympique de l�ancien pr�sident, Hac�ne Milia en l�occurrence� pr�cisant toutefois, que son challenge jusqu�au 30 juin 2012 sera de ramener la s�r�nit� dans la maison de Khroub et de faire passer par pertes et profits toutes les ranc�urs et rancunes emmagasin�es ces derni�res ann�es. En fait, c�est un peu voire surtout cela son programme et �videmment l�engagement de se mettre ou de mettre le club amateur � la disposition de la soci�t� sportive par actions. Autrement dit, une �quipe professionnelle avec l�intention unique et seule de lui �viter la rel�gation. Dans cet ordre d�id�es, il rel�ve quand m�me du burlesque de savoir comment cela pourrait �tre le cas dans la mesure o� les attributions des deux associations sont diam�tralement oppos�es dans les objectifs et m�me dans les dispositions statutaires et r�glementaires. A moins, et c�est probablement l�id�e sous-tendue par cet engagement, de mettre � la disposition du club professionnel non seulement exsangu mais �galement endett� les subventions officielles sur lesquelles tout le monde lorgne et envisage de faire mainbasse. Ce qui, �videmment, est du domaine de l�irrationnel � moins que les pouvoirs publics locaux, qui semblent effectivement subir une indicible pression externe que d�aucuns pr�tent � des hauts et importants commis de l�Etat en poste � Alger, ne d�cident de s�asseoir sur les r�gles d�ontologiques de gestion et d�acc�der aux v�ux des dirigeants khroubis. Quoi qu�il en soit, le nouveau pr�sident ne va certainement pas se fouler la rate au vu de ce programme m�me si l�id�e de vouloir jeter des passerelles entre tous les enfants du club, toutes g�n�rations confondues, �quivaudrait aux sept travaux d�Hercule compte tenu des tiraillements quand il s�agit de tout ce qui touche de pr�s ou de loin � l�ASK. Soulignons enfin que l�AG �lective a �t� entach�e par des anomalies dont, encore une fois, l��viction malheureuse d�un candidat, en l�occurrence Arribi Zoubir, pratiquement disqualifi� au nom d�un d�ni d�honn�tet� morale des membres de la commission, comme il faudrait �galement s�interroger sur cette pique de l�un des membres de cette m�me commission qui, encore une fois, faisant fi du droit de r�serve, s�en est pris � l�ancien pr�sident en croyant bien faire d��voquer d��ventuelles poursuites judiciaires � son encontre. Ensuite l�op�ration de vote s�est d�roul�e dans une bonne ambiance et a donn� les r�sultats suivants : Kitouni Abdelkrim (58 voix) � Boukhezar Selim (24) et enfin Bey Tayeb (18). Sur injonction du repr�sentant de la DJS, le nouveau pr�sident a nominativement donn� la composition de son bureau A. Laraba T. Zebiri, S. Bela�di, S. Ghodbane, Laloui, L. Boudjedar). Concluons enfin sur le fait que sur les trois candidats, les deux recal�s �taient arriv�s mieux outill�s, disposant d�un programme qui , apparemment, n�a eu aucun effet sur les �lecteurs. Soulignons, �galement, que les travaux se sont d�roul�s en l�absence d�un huissier de justice, condition habituellement incontournable et pourtant�