L�application du syst�me LMD dans les universit�s alg�riennes continue de provoquer la col�re. Hier, de nombreux �tudiants de l�Universit� des sciences et de la technologie Houari-Boumediene, des �coles pr�paratoires et des �coles nationales sup�rieures ont protest� pour d�noncer les nouvelles mesures annonc�es par la tutelle. Irane Belkhedim-Alger (Le Soir) - A l�Universit� des sciences et de la technologie Houari-Boumediene de Bab Ezzouar, plusieurs �tudiants des troisi�me, quatri�me et cinqui�me ann�e, repr�sentant sept facult�s (chimie, �lectronique et informatique, g�nie civil, g�nie m�canique et g�nie des proc�d�s, math�matiques, physique, sciences de biologie), ont march� de l�Institut de g�nie civil vers le rectorat pour exiger que soit restaur�e la classification de l�ancien syst�me. �L�application du nouveau d�cret nous d�valorise. Nous sommes class�s au m�me titre que des licenci�s, pourtant notre cursus est plus long !�, raconte un jeune �tudiant en troisi�me ann�e. Comme beaucoup de ses camarades, il a du mal � contenir sa col�re. Pour calmer les esprits, les responsables du rectorat ont ouvert les portes de l�auditorium aux nombreux manifestants. �Le recteur et le vice-recteur nous ont donn� leur parole. Ils nous ont �cout�s et ont promis de transmettre nos dol�ances � notre tutelle. On verra !�, confie Mohamed. Les �tudiants projettent de se r�unir aujourd�hui pour discuter des d�marches � venir. Ils d�clarent que les discours creux ne les int�ressent plus et disent attendre des actions concr�tes. �Nous sommes d�termin�s � aller jusqu�au bout�, a indiqu� M�ziane, �tudiant en cinqui�me ann�e � l�Ecole nationale sup�rieure de statistiques et d��conomie appliqu�e de Ben Aknoun. �Le d�cret nous d�classe. Nous passons de l��chelle 14 � l��chelle 13. En d�autres termes, les �tudiants du syst�me LMD qui ont bac+3 jouissent du m�me grade ! Ce n�est pas normal, puisque nous avons bac +5, et parfois bac + 7 !�. De plus, cette classification est essentielle, car d�cisive pour la poursuite des �tudes (doctorat, magist�re), et lors du recrutement elle d�termine le salaire des futurs fonctionnaires. Hier, durant toute la matin�e, de nombreux �tudiants des �coles pr�paratoires et des �coles sup�rieures (Ecole nationale sup�rieure polytechnique d'Alger, Ecole polytechnique d'architecture et d�urbanisme, Ecole nationale sup�rieure d�informatique, Ecole nationale sup�rieure de travaux publics, Ecole nationale sup�rieure d�agronomie et Ecole nationale sup�rieure de statistiques et d��conomie) se sont rassembl�s devant le minist�re de l�Enseignement sup�rieur. �Personne n�est venu � notre rencontre. On ne nous a pas ouvert les portes. Nous refusons de parler � n�importe qui. Nous voulons voir le ministre�, ajouta M�ziane. Les �tudiants refusent le d�cret pr�sidentiel, publi� en d�cembre 2010, stipulant que le dipl�me de master (bac+5) est d�sormais �quivalent au dipl�me de magister (bac+7). Les manifestants refusent �galement que le dipl�me d'ing�niorat (bac+5) devienne �galement �quivalent � celui de licence (bac+4). Enfin, le syst�me d'enseignement LMD est con�u suivant une architecture de trois cycles de formation, conf�rant chacun un dipl�me universitaire. Un premier cycle (bac+3) aboutissant � la licence, un deuxi�me cycle (Bac+5) au master, et, enfin, un troisi�me cycle (bac+8) aboutissant au doctorat. I. B. �C�est juste un probl�me d�information� Dans une note adress�e aux directeurs des �coles pr�paratoires et des �coles sup�rieures, publi�e hier sur son site Internet, le minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la recherche scientifique assure que �le dipl�me d�ing�nieur d��tat reste toujours en vigueur�. �Le minist�re s�inscrit en faux par rapport � toutes les rumeurs colport�es � ce sujet. Mieux, la valorisation du dipl�me d�ing�nieur d��tat est prise en charge en conformit� avec la d�marche de qualit� des dipl�m�s de l�enseignement sup�rieur et dans l�optique d�assurer leur meilleur employabilit� � travers l�ensemble des secteurs d�activit�.� Ladite correspondance, qui insiste sur l�importance de diffuser largement cette communication aupr�s des �tudiants, pr�cise que les titulaires de ce dipl�me �ont la possibilit�, dans le respect de la r�glementation en vigueur, de poursuivre des �tudes en vue de l�obtention d�un doctorat �. �C�est juste un probl�me d�information. Nous avons re�u ce matin des �tudiants et nous avons eu une s�ance de travail avec eux�, a expliqu� M. Kherayfiya, charg� de la communication au minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la recherche scientifique.