Embo�tant le pas � leurs homologues des autres wilayas, et m�me si leur cas est un peu sp�cial, �tant comme ils ont tenu � le rappeler, avec leurs homologues des wilayas de Tizi-Ouzou et Boumerd�s, les derniers � encore continuer la lutte antiterroriste aux c�t�s des �l�ments de l�ANP, des centaines de gardes communaux de la wilaya de Bouira se sont donn� rendez-vous, ce dimanche, devant le si�ge de la wilaya pour r�clamer leurs droits. Brandissant une plate-forme de revendications, destin�e au pr�sident de la R�publique, les gardes communaux pr�sents ont, d�embl�e, tenu � pr�ciser que leur action est strictement professionnelle et ne comporte aucune connotation politique. Ainsi, dans leur plate-forme de revendications, ces gardes communaux r�clament la prise en charge effective des maladies li�es � l�exercice de cette profession. Sur place, beaucoup d�entre eux ont tenu � nous rappeler le sacrifice supr�me consenti par leurs coll�gues qui ont pay� de leur vie leur engagement pour sauver la r�publique, et ce, au moment fort du terrorisme, au milieu des ann�es 1990. Ainsi, et selon certains chefs de d�tachements pr�sents, il y aurait eu plus de 600 bless�s dont certains portent des handicaps � vie, � savoir des amputations des deux jambes dues aux explosions de bombes. Quant aux d�c�s, ils seraient plus de 300, estime-t-on, m�me si le chiffre exact n�a jamais �t� arr�t�. Concernant le nombre de gardes communaux encore en activit� au niveau des 87 d�tachements de la wilaya de Bouira, ils seraient plus 3 000 agents. Cela �tant, et pour revenir � la plateforme de revendications, outre la prise en charge de ces handicap�s victimes du terrorisme, les gardes communaux revendiquent une retraite � 15 ans, puisqu�ils travaillent en H24 et non pas 8 heures, la revalorisation des salaires avec effet r�troactif � compter du 1er janvier 2008, l�augmentation de la prime de panier, actuellement de 100 dinars, l�augmentation de la prime de risque, les indemnit�s sur les heures suppl�mentaires depuis la cr�ation de ce corps, puisque les gardes communaux sont pay�s en tant que travailleurs � la journ�e (8 heures). En somme, une plate-forme de revendications qui, si elle venait � �tre prise en charge de mani�re s�rieuse, pourrait enfin r�parer toutes les injustices subies par ces milliers de citoyens qui avaient brav�, un jour, le danger et pris les armes pour d�fendre, aux c�t�s des forces de s�curit�, la R�publique. Signalons que durant la journ�e, une d�l�gation a �t� re�ue par le chef de cabinet, qui a promis de r�unir durant la semaine le conseil de s�curit� de la wilaya, et ce, afin de prendre en charge les revendications � caract�re local, tout en promettant de saisir les minist�res concern�s pour celles d�ordre national. Y. Y. Les gardes communaux d�Oran protestent Ils �taient pr�s d�une soixantaine de gardes communaux � tenir un sit-in de protestation devant le si�ge de la wilaya d�Oran ce dimanche matin, � quelques m�tres � peine d�un autre attroupement de demandeurs de logements. Il s�agit des gardes communaux d�Oran, au nombre de 1 000,dans cette wilaya. Apprendre du jour au lendemain leur transfert dans le corps de l�arm�e pour occuper les postes d�agents de s�curit�s, une sorte d�homme � tout faire, a provoqu� une vive col�re chez les 1000 gardes communaux d�Oran et raviv� le ressentiment qu�ils ont � l��gard des autorit�s. Ils se confieront � nous pour nous raconter les blessures, la mort, la folie, le m�pris dont ils sont victimes. �C�en est trop, nous avons r�pondu � l�appel du pays aux pires moments de la d�cennie noire. Et aujourd�hui, on ne nous t�moigne aucune reconnaissance. Nous n�avons m�me pas le statut de garde communal contractuel, ce qui nous ouvrira droit � la s�curit� sociale� Cela fait 5 jours que nous attendons de recevoir notre mis�rable salaire��. �Ecoutez, on demande de la consid�ration et un statut clair qui nous permette de vivre d�cemment et non pas d��tre r�trograd�s encore. Regardez o� nous en sommes, alors que ceux qui ont tu� et massacr� des Alg�riens sont bien tranquilles et pris en charge. Et nous, rien. Est-ce cela la justice ?!�, ajoutera un autre garde communal. Sur tous les visages, les m�mes stigmates de la souffrance et du sentiment d�avoir �t� trahis. Rien de plus terrible pour ces hommes et ces p�res de famille. En les laissant derri�re nous, leurs d�l�gu�s tentaient d�obtenir une entrevue avec le wali d�Oran.