Jeudi dernier, d�s le d�but de la matin�e, plusieurs centaines de citoyens se sont rassembl�s devant le si�ge de l�APC et ont bloqu� toutes les entr�es. Jeudi, � Djelida, c��tait aussi jour de march� hebdomadaire. Aussi au fil des heures, la foule des protestataires grossissait. �Nous engageons cette action sans aucune intention de commettre un quelconque acte de vandalisme contre les biens publics ou priv�s� Nous voulons surtout �tre entendus et que nos dol�ances soient prises en charge par les pouvoirs publics�, nous diront des contestataires. Leurs dol�ances, ils les ont consign�es dans une longue liste constituant une plateforme de revendications. Ils d�clarent retirer leur confiance � tous les �lus avec � leur t�te le maire, les accusant de corruption, de client�lisme, de favoritisme et de sectarisme. En second lieu, ils ont soulev� le probl�me du ch�mage : �Le pourcentage de ch�meurs d�passe l�entendement. � Ils citent le cas de 120 emplois offerts par la Direction de l�environnement et accusent le maire d�avoir �t� impartial, en offrant les emplois aux gens du douar dont il est originaire. Vient ensuite la question du logement. �Que soient distribu�s les logements r�ceptionn�s de fa�on juste et dans la transparence.� Les citoyens de Djelida avancent que sur 50 logements disponibles, seuls 42 ont �t� distribu�s. Ils se posent la question : �A qui sont destin�s alors les 8 autres restants ?� Tout comme ils se demandent pourquoi l�imam dispose depuis longtemps d�un logement (un F2) qu�il n�occupe pas. Ils se plaignent aussi de l��tat dans lequel se trouvent les routes qui sont �impraticables�, selon eux. �La pire des difficult�s auxquelles nous sommes confront�s est l�alimentation en eau potable.� Unanimement, ils affirment que tout le monde ach�te quotidiennement de l�eau � raison de 40 DA les 20 l ; le peu d�eau qui coule dans les robinets, quand elle coule, est saum�tre et imbuvable. Parmi leurs revendications, figurent l�alimentation en gaz naturel et la mise � la disposition des jeunes de structures socio�ducatives dont la maison de jeunes, la biblioth�que communale qui est �achev�e, ferm�e et non op�rationnelle �. On �voque aussi la construction d�un march�, d�un h�pital, une ouverture sur l�autoroute et du transport pour les jeunes qui fr�quentent le Centre universitaire de Khemis-Miliana. Toutefois, on admet que ces dernieres exigences d�passent les comp�tences de l�APC. Dans un souci d�objectivit�, nous avons pris attache avec le chef de da�ra et le maire lui-m�me. Point par point, le maire donne des r�ponses aux dol�ances formul�es par les contestataires. Pour ce qui est du logement, il a d�clar� que ce ne sont pas 42 logements qui ont �t� distribu�s mais 46, 3 ont �t� gard�s sur injonction de l�ancien wali pour les mettre � la disposition du secteur de la sant� et le 50e a �t� octroy� au concierge. Cependant, le nouveau directeur de l�ex�cutif s�est oppos� � cette fa�on de proc�der et ordonn� que ces 3 logements soient int�gr�s au prochain lot de logements � distribuer. S�agissant de l�habitat rural, les responsables locaux sont cat�goriques : �Pour que ces aides soient attribu�es en toute �quit�, les brigades d�enqu�tes sont � pied d��uvre et le travail se fait sous le contr�le personnel du maire.� �Nous ne disposons pas uniquement de deux cars comme on le pr�tend, mais de cinq, qui tournent au maximum�, d�clare le maire. A la question de l�emploi, le chef de l�ex�cutif communal a ni� avoir une quelconque responsabilit�. �Nous avons en r�alit� 160 postes � attribuer et non pas 120, comme certains pr�tendent. La liste est confectionn�e au fur et � mesure et les b�n�ficiaires sont d�sign�s par l�agence de l�emploi. La liste dont on parle, ce n�est pas nous qui l��tablissons, mais l�agence, en fonction des demandes d�pos�es, qui doivent �tre renouvel�es tous les trois mois par les demandeurs�. Quant au probl�me de l�eau potable, le maire a reconnu que la commune souffre de ce probl�me. �Cependant, un nouveau forage est achev�, et il y aura plus d�eau dans les robinets une fois qu�il sera mis en service. Le forage qui fournit de l�eau saum�tre, celui de Sidi Ma�radji, a �t� ferm� et celle du nouveau forage, est de bonne qualit�. �Il faut signaler aussi que le r�seau existant est tr�s d�fectueux. il date de 1954 et fuit de toutes parts. La commune ne peut refaire le r�seau par ses propres moyens. La balle est dans le camp de la Direction des ressources hydriques.� Dans la journ�e, on a appris que le wali, inform�, s�est dit dispos� � recevoir une d�l�gation des repr�sentants. En fin de soir�e, nous n�avons pas eu confirmation si oui ou non cette d�l�gation a fait le d�placement. On rappellera ici que la mairie de Djelida est la troisi�me au niveau de la wilaya d�A�n Defla � �tre ferm�e par les citoyens, apr�s celles de Bela�s et de El Maien, pour des raisons quasi similaires.