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REPOSITIONNEMENT DE LA 6e FLOTTE AM�RICAINE, MONTAGES POLITICO-GUERRIERS DE L�OTAN ET DE L�UNION EUROP�ENNE, TRAG�DIE HUMANITAIRE AUX FRONTI�RES DE LIBYE AVEC LA TUNISIE ET L��GYPTE Houle en M�diterran�e
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Quelque chose de lourd, de tr�s lourd se pr�pare en et pour la M�diterran�e. Bruxelles, ville institutions qui abrite l�essentiel des structures de l�Otan, de l�Union europ�enne (Commission gouvernement et Parlement) est en �bullition depuis le printemps arabe. Les Europ�ens ont convoqu� � partir du 11 mars deux sommets, voire trois puisque celui du 24 mars ne se terminera que le 25 du m�me mois. Sans doute ira-t-il au-del�, vu la dangerosit� de la situation et son �volution. La capitale belgo-europ�enne et de l�Alliance de l�Atlantique Nord aura donc � acter des d�cisions extr�mement importantes. In�dites. Historiques. Les Europ�ens, qui ne savent plus vraiment comment op�rer ont, d�j�, pris deux r�solutions de rupture avec leur vilain pass�. L�UPM (Union pour la M�diterran�e) tombe �� l�eau. Sa mort ne fera sans doute pas de� vagues vu la pente glissante dans laquelle ses promoteurs du nord de l�Europe l�avaient mise. Avec un Hosni Moubarak comme pr�sident en coordination avec N. Sarkozy et des soci�t�s civiles exclues totalement du projet, l�Union pour la M�diterran�e ressemblait plus � la Ligue arabe qu�� l�Union europ�enne. Son d�c�s, act�, ne verra pas les M�diterran�ens, tant du Sud que du Nord, verser des larmes sur sa disparition, m�me pas de crocodiles. La deuxi�me r�solution � si d�ici l� les Europ�ens ne changent pas d�avis, cela se peut, c�est leur Histoire, ils sont configur�s ainsi � est l�intention de coop�rer, de travailler, d��tre � l��coute de la soci�t� civile, des ONG, des oppositions, des gens, en dehors des r�gimes, des syst�mes, des dictatures. Le syndrome Moubarak-Ben Ali est traumatisant. Entretemps, les Am�ricains ont pris en tenailles la Libye par la mer, la 6e flotte s�est s�rieusement �branl�e vers et autour de la Tripolitaine et de la cyr�na�que. L�Otan n�exclut plus une intervention militaire contre Gueddafi. L�Union europ�enne ne rejette pas, non plus, l�option. Sur le terrain, la situation se complique. Gueddafi reprend du poil de la b�te. C�est le cas de l��crire � et ne s�avoue pas vaincu. Argent�, surarm�, b�n�ficiant de solides r�seaux tant en Libye qu�ailleurs (Afrique, Am�rique latine), le colonel fou est d�termin�. Il ira jusqu�au bout de son �uvre de destruction massive. Son plan de travail est aussi simple qu�efficace. Mettre en mer d�Ulysse le maximum de migrants, tant irr�guliers que r�guliers � quelle diff�rence y a-t-il en ces temps de trag�die humanitaire, �touffer les capacit�s d�accueil des personnes de la part de la Tunisie et de l��gypte, principaux pays d�accueil de ceux qui quittent l�enfer de Libye, asphyxier les villes rebelles en les privant d�eau, d��lectricit�, de gaz et de nourriture ? Et, par intermittence, les bombarder aveugl�ment ? Les sympathisants de la cause du peuple de Libye ne s��taient pas pos� la question qui de Gueddafi ou des populations pouvaient le plus tenir. D�s le d�part du feu de la r�volte, Gueddafi avait compris que le temps jouait pour lui. Il a impos� son style, son timing, a ordonn� la r�plique, programm� la riposte et dos� les bombardements. La r�pression � terre ne discontinue pas. Gueddafi c�dera, c�est certain, mais il laissera une Libye exsangue, meurtrie, ensanglant�e, terrass�e. Une presque Libye.