Le ministre de la Communication a annonc� hier l�engagement, dans un proche avenir, de plusieurs chantiers de r�formes dans le secteur de la communication et des m�dias. Des chantiers desquels il a exclu, sans surprise, apr�s avoir entendu le ministre de l�Int�rieur s�exprimer sur le sujet, la lev�e des monopoles sur les m�dias audiovisuels et la publicit�. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Il ne manquait, parmi l��quipe gouvernementale, que Nacer Mehal � faire part des projets que son d�partement s�appr�te � engager. Invit� hier de la r�daction de la Radio Cha�ne III, le ministre de la Communication a fait cas d�une mouture du code de l�information qui, a-t-il indiqu�, sera soumise � discussion � l�ensemble des acteurs du secteur. Le ministre dit pr�voir ce d�bat au deuxi�me trimestre 2011. �Nous allons soumettre cette mouture probablement au deuxi�me trimestre de 2011 pour obtenir le maximum de consensus autour du texte avant de le pr�senter au gouvernement et plus tard aux institutions l�gislatives.� Faut-il applaudir la perspective et s�en r�jouir ou alors rester sur une l�gitime suspicion quant � une r�vision qui ne chamboulera en rien, sinon que tr�s peu l�ordre �tabli. Nacer Mehal, qui a fait carri�re dans le journalisme, a inform�, et �a a le m�rite de clarifier � quelle discussion la corporation sera convi�e, que l�ouverture de l�audiovisuel � l�investissement priv� n�est pas � l�ordre du jour. Il a estim�, en effet, qu�il reste encore pr�matur� de chevaucher une telle option. De m�me, il a exclu la d�monopolisation de la publicit�, pourtant r�clam�e, tout comme la lib�ralisation du champ audiovisuel, depuis de longues ann�es non seulement par la corporation elle-m�me mais aussi par quasiment l�ensemble des acteurs politiques et sociaux. Le ministre de la Communication a livr� cependant un l�ger aper�u de ce que sera sa copie. �Le code (le nouveau, ndlr) visera notamment � renforcer la libert� d�expression et � la baliser afin qu�il n�y ait pas de d�rives d�ontologiques�, a-t-il indiqu�. En fait, le ministre de la Communication n�annonce rien de nouveau par rapport � ses pr�d�cesseurs � la t�te du secteur de la communication, depuis Hamraoui Habib Chawki � Azeddine Mihoubi. Chacun des ministres qui, depuis au moins quinze ann�es, se sont succ�d� � la t�te du d�partement de la communication, a propos� sa mouture d�un nouveau code de l�information sans qu�aucun d�eux n�aborde l�essentiel, en l�occurrence l�ouverture du champ audiovisuel et la d�monopolisation de la publicit� institutionnelle. Toutes les moutures que la corporation a eu � d�battre proposaient, on s�en souvient, � codifier les questions �thiques et d�ontologiques. Autrement dit, alourdir encore la d�p�nalisation de l�acte d��crire ou de dire, ceci pendant qu�il est universellement admis et pratiqu� que l��thique et la d�ontologie rel�vent de l�autor�gulation. Le ministre de la Communication, comme pour r�pondre � une demande pressante de la corporation, relay�e ces jours-ci par le Comit� national pour la libert� de la presse (CNLP), de d�p�naliser le d�lit de presse, a conc�d� que �la question est en discussion actuellement �. Cependant, il n�a exprim� aucun engagement quant aux suites qu�il compte donner � ces discussions. Il a rejet� la balle � son homologue de la justice, en d�clarant que la d�p�nalisation rel�ve des comp�tences du ministre de la Justice et que la d�cision finale appartient au chef de l�Etat. L�on sait ce que pense le chef de l�Etat de cette question lui qui, en 2001, a ordonn� l�amendement du code p�nal dans le sens du renforcement de la coercition � l�encontre des journalistes � travers les articles 144 et 144 bis de la loi amend�e. Cela �tant, Nacer Mehal a annonc� en outre que des projets de r�organisation de la radio et de la t�l�vision ont �t� soumis au gouvernement. Ce dernier devra, a-t-il indiqu�, les examiner dans deux � trois semaines. Le ministre a dit �galement pr�voir l�ann�e 2011 comme une ann�e de transition. �En 2012, les trois principales cha�nes de t�l�vision auront leurs propres programmes et journaux.� Le ministre, qui a indiqu� que les conventions de branche pour les journalistes de la presse �crite relevant de l�Etat seront finalis�es le 31 mars prochain, a enfin affirm� qu�il reste ouvert � la discussion autour de l�actualisation du statut du journaliste. Le CNLP, dans son appel � la d�p�nalisation du d�lit de presse, a appel� aussi � �l��laboration urgente et concert�e d�un statut pour les journalistes �. Le d�cret portant statut de journaliste promulgu� du temps du ministre Boukerzaza a �t� une supercherie de trop, puisque quatre ann�es apr�s, aucun changement notable n�est intervenu dans la vie professionnelle des journalistes.