Encore une fois et bien que la majorit� d�entre eux �tait en faction, ils �taient quand m�me des centaines de gardes communaux � se rassembler, hier, devant le si�ge de la wilaya de Bouira pour exiger leurs droits. Les gardes communaux de la wilaya de Bouira ont, encore une fois, montr� leur courroux face au m�pris affich� par les pouvoirs publics � leur �gard. Hier, ils �taient l� avec des banderoles qui en disaient long sur leur situation et le calvaire qu�ils endurent depuis que l�Etat a d�cid� de les mettre en marge de l�Histoire. Des banderoles sur lesquelles on pouvait lire en arabe �Hier, nous l�avons arros� de notre sang. Aujourd�hui, ils veulent nous effacer de l�Histoire�, ou encore �Hier, d�fenseurs de la R�publique, aujourd�hui, fardeau de la R�publique� et autre �Nous r�clamons nos droits� qui ont �t� brandies en plus des slogans et proverbes qui en disent long sur la souffrance physique et morale de cette frange de la soci�t� qui a pris les armes quand la R�publique �tait en danger et surtout quand le mot r�sistance avait toute sa noblesse. Aujourd�hui, ces milliers de gardes communaux se sentent tout simplement trahis et d�laiss�s par l�Etat. Et pourtant � Bouira, ainsi qu�� Tizi-Ouzou et Boumerd�s, ils continuent � lutter contre le terrorisme aux c�t�s des �l�ments de l�ANP et des autres corps de s�curit�. Aussi, hier, lors de leur rassemblement, leur porte-parole Aliouat Lahlou, chef du d�tachement de la Garde communale � M�chedallah, a tenu � rappeler certaines exigences, notamment ce refus cat�gorique de dissoudre ce corps. �Non, nous n�accepterons jamais la dissolution du corps de la Garde communale. Ceux qui veulent le faire, veulent effacer une page enti�re de l�Histoire du pays. Nous avons exist� et nous poss�dons nos martyrs et rien que pour ces centaines de martyrs, nous devons lutter pour que leurs sacrifices ne soient pas vains. Nous devons veiller sur leur m�moire�, dira-t-il sous un tonnerre d�applaudissements. Et de poursuivre : �L�Etat nous propose des postes avilissants comme portiers. C�est inadmissible pour un corps qui a �t� en avant-garde de la lutte antiterroriste surtout dans certaines r�gions o� aucun autre corps de s�curit� n��tait pr�sent.� Aussi, et avant de conduire une d�l�gation pour rencontrer les responsables de la wilaya et leur r�it�rer les principaux points contenus dans la plate-forme de revendications au nombre de 9, le porte-parole des gardes communaux de Bouira a appel� ses coll�gues � rester mobilis�s jusqu�� la satisfaction de toutes leurs revendications, de celles du garde communal en exercice jusqu�� celles des veuves des martyrs du devoir qui sont tomb�s au champ d�honneur dans le cadre de la lutte antiterroriste.