Une fois de plus, hier matin, les jeunes �tudiants ont choisi la rue pour s�exprimer et revendiquer leurs droits. Apr�s leurs camarades de pharmacie de l�INESM et les r�sidents du CHUO, ce sont les �tudiants de la facult� de chirurgie dentaire qui se sont mis en gr�ve en observant un sit-in dans la rue, bloquant l�acc�s � leur �tablissement situ� au quartier du Plateau. Face � eux, des policiers, en civil et talkie-walkie � la main, semblent rendre compte de l�ampleur du mouvement. L� encore, et comme il y a 48 heures au niveau de l�universit� de l�USTO, les gr�vistes (ce sont les �tudiants de 2e, 3e, 4e et 5e ann�e) d�noncent l�attitude grave et provocatrice de certains responsables qui ont pouss� des patients � forcer le blocus, provoquant des bousculades dont ont p�ti des �tudiantes. A l�autre bout de la ville, les �tudiants de l�Institut de maintenance et de s�curit� industrielle (Ex-IAP) bouclent une gr�ve de pr�s d�un mois en campant nuit et jour sur les lieux. En plus de la revendication li�e au statut, la classification des dipl�mes, ces derniers d�noncent les risques avec lesquels ils sont contraints d��tudier (locaux amiant�s). Les tentatives �a et l� de casser le mouvement des �tudiants, comme nous l�ont rapport� ces derniers, les choquent beaucoup, c�est l� l�apprentissage de la revendication, toutefois, ceci n�ayant pas pour autant affect� leur d�termination. Le fameux d�cret abrog� et les conditions dans lesquelles il avait �t� �labor� sont � l�origine du m�contentement g�n�ral, mais les �tudiants ne veulent plus se contenter d�une situation de flou ou de rester suspendus � un nouveau texte dont l��laboration pourrait se faire sans eux. A c�t� des campus en �bullition dans des quartiers d�Oran, une autre forme de r�action contre les autorit�s locales, appara�t, c�est le ph�nom�ne des terrains pris d�assaut par des gens qui tracent des parcelles, les revendent ou s�y installent. Hier matin, les forces de l�ordre ont d�, encore, intervenir pour un de ces cas au niveau du quartier dit Coca, o� un gros bourg totalement d�sarticul� est n� de la construction sauvage et ill�gale au plus fort du terrorisme. Devant la wilaya, les demandeurs de logements prennent d�assaut, depuis pr�s d�un mois, les lieux pour y d�poser leurs dossiers, et on y trouve m�me des demandeurs d�emploi ou de pr�ts financiers�