Abdelhamid Mehri a anim�, hier, une conf�rence de presse au si�ge national du Front des forces socialistes afin d�expliciter le contenu de la lettre ouverte qu�il a adress�e r�cemment au pr�sident de la R�publique. L�ancien secr�taire g�n�ral du FLN, qui appelle � un large d�bat pour un changement radical du pouvoir, explique que le d�part de Abdelaziz Bouteflika ne r�glera rien � la situation politique. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Un mois apr�s l�avoir rendue publique, Abdelhamid Mehri a rencontr�, hier, la presse pour expliciter le contenu de la lettre ouverte qu�il a adress�e au pr�sident de la R�publique. Selon l�ancien secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale, la lettre n�a, jusqu�� pr�sent, donn� lieu � aucune r�action �apparente �. �Pour l�instant, il n�y a eu aucun signe apparent qui d�montre la volont� de prendre en compte le contenu de cette lettre dans sa globalit�. Mais sachez que lorsqu�il y aura une r�ponse, je me chargerai de la rendre publique car cette question ne peut �tre trait�e dans des cercles restreints, ni dans un cadre ferm�, a-t-il indiqu� lors d�une conf�rence anim�e au si�ge national du FFS. Mehri, qui affirme ne pas avoir �t� re�u par le pr�sident de la R�publique, a rejet� la th�se selon laquelle il sous-traiterait pour le compte de Abdelaziz Bouteflika afin de lui permettre de rester au pouvoir. �Certains disent que cette initiative est en fait une pi�ce de th��tre dans laquelle Mehri tient le r�le du sauveur de Bouteflika. Je m�oppose � cette th�se. Elle est fausse pour la simple raison que personne, ni A�t Ahmed, ni moi-m�me n�avons le pouvoir de sauver le r�gime. D�ailleurs, nous sommes s�rs de couler si nous nous mettons du c�t� du r�gime�, lancera-t-il sur un ton ironique. Pour lui, le d�part de Abdelaziz Bouteflika ne r�glera rien � la situation. Mehri cite en exemple le cas de Chadli Bendjedid. �Au d�but des ann�es 1990, au plus fort des violences politiques, des voix s��levaient pour dire que le changement passait n�cessairement par le d�part du pr�sident Chadli Bendjedid. Au comit� central du Front de lib�ration nationale, nous estimions que le changement politique signifiait l��dification d�institutions fortes � travers des �lections locales et nationales. De v�ritables institutions qui seraient le r�sultat de v�ritables �lections. Mais au sein du comit� central, certains fr�res disaient que cela ne serait que pure perte de temps et qu�il suffirait que Chadli parte pour que tout s�arrange. Aujourd�hui, certains veulent nous imposer la m�me th�se en disant que tout s�arrangera si Bouteflika part. Je me base sur mon exp�rience personnelle pour affirmer que le d�part de Bouteflika ne changera rien.� Mehri se dit persuad� que la volont� de changement est aujourd�hui perceptible au sein m�me du r�gime. Les r�centes annonces de Abdelaziz Belkhadem et de Aboudjerra Soltani, deux responsables de l�Alliance pr�sidentielle, sur une r�vision de la Constitution sont, d�apr�s lui, des indices concrets. �Il y a diff�rentes appr�ciations de cette notion de changement. Il est n�cessaire d��couter toutes les parties dans le cadre d�un dialogue national sans aucune exclusion.� Interrog� sur le r�le de l�institution militaire, notamment de celui du d�partement du renseignement et de la s�curit� au sein du r�gime, Mehri aura la r�ponse suivante : �Le DRS, ou ce qui est appel� la police politique, n�est qu�une partie du pouvoir. Je pr�f�re ne pas entrer dans le d�tail de la nature du pouvoir car les parties sont multiples. Moi j�aborde le r�gime comme une entit� globale, avec le pr�sident, l�arm�e et les partis politiques (de l�Alliance). C�est le r�gime dans sa globalit� qui n�est plus apte � g�rer les affaires du pays.�