Les membres de l�Assembl�e populaire nationale semblent particuli�rement pr�occup�s par la situation politique actuelle. Une grande majorit� d�entre eux est persuad�e que le pouvoir ex�cutif s�attelle � trouver une formule pour pr�cipiter la fin de cette l�gislature. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Toutes les bonnes choses ont une fin, dit l�adage populaire. Mais pour les d�put�s, la fin de leur mandat pourrait avoir un go�t amer. Depuis quelques jours, les �lus nationaux sont sous pression. La raison : une rumeur persistante qui annonce la dissolution de l�Assembl�e populaire nationale dans un avenir tr�s proche. �Il faut comprendre que certains d�put�s, pour ne pas dire la grande majorit�, n�auraient jamais eu l�occasion de si�ger � l�Assembl�e populaire nationale si la vie politique �tait r�ellement r�gie par des r�gles d�mocratiques. Ces gens-l� sont ici pour leur ventre. Pour ma part, je n�ai nullement besoin des indemnit�s �, expliquait, hier, aux journalistes Mohamed Benhamou, d�put� de Tlemcen �lu sur une liste du Front national alg�rien. En fait, quelques minutes auparavant, Benhamou, dissident du FNA, a d�clench� un v�ritable clash en tenant des propos identiques en s�ance pl�ni�re. Une attaque en r�gle qui fera r�agir un d�put� FLN de Relizane, Belabbas Belkacem. Les travaux, cens�s �tre consacr�s au d�bat autour du projet de loi du code communal, tourneront � la foire d�empoigne. Les deux d�put�s s��changeront insultes, invectives, accusations et m�me des �toz� � la mode Kadhafi. Les �lus ont m�me failli en arriver aux mains dans les couloirs de l�h�micycle. Pi�tre spectacle pour une institution cens�e repr�senter tout un peuple. Mais que doit-on attendre d�une Assembl�e dont l�unique fait d�armes est d�avoir approuv� un amendement de la Constitution dans le seul but de permettre au pr�sident de r�gner � vie ? �La dissolution de l�Assembl�e est �voqu�e depuis le d�but de cette l�gislature. Louisa Hanoune, qui si�ge � l�APN, l�a toujours revendiqu�. Toutefois, personne n�y a r�ellement cru. Mais cette fois-ci, les choses sont totalement diff�rentes. Tout le monde parle de changement. Une des �tapes principales de ce changement consisterait � mettre un terme � cette l�gislature. Reste � savoir comment cela se d�roulera�, pr�cisait, hier, un parlementaire d�un parti membre de l�Alliance pr�sidentielle. La Constitution offre au pr�sident deux formules : soit la dissolution pure et simple, soit l�organisation d��lections l�gislatives. �Le pr�sident de l'Assembl�e populaire nationale, le pr�sident du Conseil de la nation et le chef du gouvernement consult�s, le pr�sident de la R�publique peut d�cider de la dissolution de l'Assembl�e populaire nationale ou d��lections l�gislatives anticip�es. Dans les deux cas, les �lections l�gislatives ont lieu dans un d�lai maximal de trois (3) mois�, pr�cise l�article 129 de la Constitution. �Les d�put�s sont persuad�s qu�ils n�iront pas jusqu�au bout de leur mandat. Ils esp�rent, toutefois, que le pr�sident optera pour l�organisation d��lections anticip�es plut�t que la dissolution. Ce serait consid�r� comme un v�ritable revers�, souligne notre interlocuteur. Hier, dans les coulisses de l�Assembl�e, on �voquait un probable discours � la nation que devrait prononcer le pr�sident de la R�publique � l�occasion du 19 Mars. Bouteflika devrait statuer sur leur sort samedi prochain. Le week-end sera long et stressant.