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DALIL SACI, ARTISTE PEINTRE DIGITALIEN
Le Hoggar dans son habit de lumi�re
Publié dans Le Soir d'Algérie le 29 - 03 - 2011

Les grands couturiers, ces cr�ateurs de mode, ont le don d�habiller de couleurs, de formes et de lumi�res des top models qui savent mettre en valeur tenues et collections. Les mod�les (uniques) peuvent ensuite descendre dans la rue, gr�ce � l�industrie du pr�t-�- porter.
L�art de Dalil Saci s�apparente � la haute couture. Mais aussi, parce qu�il est un artiste peintre en avance sur son temps, Dalil Saci est quelqu�un qui d�range. Un incompris pour tous les poncifs qui ne veulent pas �tre bouscul�s. Lui le pr�curseur, (et toujours l�unique repr�sentant) de l�art digital en Alg�rie, il continue donc de ramer, � contre-courant, en attendant que son art soit enfin reconnu et accessible au grand public. Sa toute nouvelle collection d��uvres picturales enti�rement consacr�es au Hoggar illustre de fa�on �clatante la parfaite ma�trise de son art, dont la grand originalit� est de marier harmonieusement la photographie num�rique, l�univers de la lumi�re et une infinie palette de couleurs. Et cela gr�ce � son ordinateur ! Car Dalil Saci a plusieurs cordes � son arc : en plus d��tre un artiste et un intellectuel, il est �galement ing�nieur en informatique. Les r�sultats sont stup�fiants. �Je viens juste de mettre les derni�res retouches � ma nouvelle collection, nous a-t-il confi�. Il s�agit d�un millier de prises de vue d�o� j�ai extrait environ 300 �uvres, toutes d�di�es au Hoggar. Au cours du dernier trimestre de l�ann�e 2010, j�ai eu la chance de faire un long s�jour � Tamanrasset et j�en ai profit� pour r�aliser ce travail.� Dans son atelier situ� en plein quartier Meissonnier, au c�ur d�Alger, Dalil Saci nous montre sa collection sur l��cran de son ordinateur. Il pr�cise : �Je me suis attach� � visiter tous les sites magnifiques possibles, surtout que la p�riode �tait favorable par la lumi�re exceptionnelle qui pr�valait dans la r�gion du Hoggar. Les r�sultats d�passent mes esp�rances. Il y a l� de tr�s beaux sites tels l�Assekrem, les gorges d�Arak, l�Attakor, le Tahaggart, l�Ermitage, le Tamekhrest. Par exemple, l�Ermitage, o� le coucher de soleil donne des r�sultats incroyables sur le plan chromatique, la plupart des photos ayant �t� prises � contre-jour pour mieux faire appara�tre le spectre de la lumi�re et des couleurs.� L�art digital, pr�cis�ment, puise sa force et son originalit� dans cette gamme chromatique compos�e d�une vari�t� de couleurs uniques et qui se chiffrent en centaines de milliers. Bien s�r, ces couleurs contenues dans la lumi�re sont invisibles � l��il nu. Depuis que Dalil Saci en a perc� le secret, il y a quelques ann�es, il est devenu le �peintre de la lumi�re�. ll nous explique que l�art digital est un domaine tout � fait nouveau et qui commence � se d�velopper surtout au Japon. �Ce art, ajoute-t-il, est bas� sur le traitement num�rique de l�image par l�outil informatique, en passant par l�utilisation de plusieurs programmes, en l�occurrence des logiciels sp�cialis�s et hautement professionnels qu�on ne trouve qu�au Japon et aux Etats-Unis.� Dalil Saci commence par fixer les images avec un appareil photo num�rique. Il proc�de d�abord aux rep�rages, choisit le lieu, puis calcule le moment pr�cis de la journ�e pour la prise de vue. Dans sa t�te, il a d�j� soigneusement �tudi� la composition et la structure de sa photo d�art. Un travail de pro. Il cible particuli�rement le patrimoine culturel, historique, arch�ologique et touristique de l�Alg�rie. C�est cet espace-l� qui constitue la principale source d�inspiration � sa passion pour l�art digital. A propos de toutes ces couleurs �clatantes et infiniment vari�es qui illuminent ses �uvres, Dalil Saci poursuit : �Les combinaisons sont illimit�es. Je peux utiliser autant de couleurs que je veux, passant des tons froids aux couleurs chaudes tout en fusionnant les techniques et les styles de cr�ation plastique. Dans une �uvre impressionniste, par exemple, je peux introduire le graphisme. Ce qu�un peintre ordinaire ne peut faire. Les couleurs sont des m�taux qui composent notre univers. Le c�t� physique et scientifique de la chose, c�est que la technologie permet de faire appara�tre les fr�quences et les ondes de diffusion de la lumi�re. Gr�ce � des logiciels professionnels de derni�re g�n�ration, j�arrive � utiliser des centaines de milliers de couleurs uniques. Ensuite, lorsque mes �uvres sont achev�es, il ne reste qu�� les ressortir sur toile, par le moyen d�imprimantes ultra perfectionn�es. � Aussi simple que �a ! Pourtant, Dalil Saci se sent injustement marginalis�. Incompr�hension, m�fiance, ignorance et habitudes bien enracin�es dans les m�urs ont fait de lui une sorte de paria sur la sc�ne culturelle et artistique. Affaibli physiquement des suites d�une op�ration, il continue malgr� tout de se battre en puisant dans ses seules ressources mentales et dans la passion de ce qu�il fait. �Vous savez, lance-t-il un peu amer, il n�est pas facile de remettre en cause l�ordre �tabli. Car pour la premi�re fois, la technologie investit le monde de la peinture. En y p�n�trant comme par effraction, elle marche sur certaines plates-bandes. Je d�range beaucoup parce que j�ai pris trop d�avance. Dans les Beaux-Arts, �a ne devrait pas exister quelqu�un qui ma�trise en m�me temps les arts plastiques, la photographie et l�informatique. Au contraire, j�estime qu�il n�y a l� rien de sacr� et qu�il faut plut�t encourager tout le monde. Personnellement, je ne cherche ni la gloire ni l�argent. Tout ce qui m�int�resse, c�est la pr�servation et la mise en valeur de notre riche patrimoine, et surtout mettre mes �uvres � la port�e du public. Je voudrais aussi vivre dans la dignit�, car une retraite mensuelle de 10 000 DA c�est tellement injuste. Faut-il toujours s�expatrier pour que l�artiste alg�rien soit enfin reconnu dans son propre pays ?� Le principal tort de Dalil Saci est donc d�avoir �r�volutionn� la peinture� Pour l�anecdote, il nous r�v�le qu�il a �crit au directeur du Parc national du Hoggar (qui a vu ses �uvres) et au wali de Tamanrasset. En vain. Il avait auparavant sollicit� l�aide du minist�re de la Culture pour pouvoir pr�senter ses derni�res collections et les porter � la connaissance du grand public. De m�me que le directeur du mus�e d�art contemporain d�Alger. Tout cela est rest� lettre morte. Quant � son manuscrit d�pos� � l�Anep pour �dition ( El Djaza�r couleurs et lumi�res, pr�fac� par Mustapha Cherif), il dort toujours dans les tiroirs de l�entreprise. De son c�t�, l�Onda n�a pas respect� ses engagements financiers suite � l��dition du livre de Dalil Saci Momo l�amour des mots. De quoi se taper la t�te contre les murs ! L�artiste ne comprend pas, enfin, pourquoi les responsables du secteur de la culture n�ont m�me pas daign� lui faire appel pour participer � la manifestation �Tlemcen, capitale de la culture islamique�. Dalil Saci est n� � Alger en 1943. Ayant � son actif plusieurs expositions depuis 1992, il a dirig� la galerie d�art Founoun de 1988 � 2002 et est auteur litt�raire.

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