L�inauguration de la st�le � la m�moire des martyrs de la d�mocratie de 1963/1965 � Timizart par la direction du FFS a �t� l'occasion pour le premier secr�taire du parti d�animer un meeting populaire � la salle Yousef-Oukaci en pr�sence d�une foule nombreuse locale et m�me externe. Karim Tabou a consacr� la majorit� de son discours aux positions politiques de son parti depuis 1963 � ce jour. Tout en pointant un doigt accusateur vers le pouvoir en place qu'il qualifie de dictatorial, il n�a pas manqu� d��gratigner au passage le RCD et d�autres formations et personnalit�s politiques. D�abord avant sa prise de parole, le secr�taire national, en affirmant que �le FFS privil�gie la force de la politique et non la politique de la force�, a clairement donn� le ton de ce qui va �tre les explications du premier responsable sur une sortie de crise ou le changement tant aspir� par les Alg�riens. Il en donnera la teneur presque � la fin de son discours en disant que �le FFS a choisi de mener un travail politique. On a besoin d�un citoyen responsable, organis� et militant car en face, la maffia, les milices et les relais du pouvoir sont mieux organis�s que nous. La police communale, les baltaguia, les milices mobilisent plus que les partis�. Et d�ajouter qu�il faut �rendre la cr�dibilit� d�abord au politique car tant que les Alg�riens assimilent le politique au mensonge, au vol et � la maffia, cela sera difficile�. D�ailleurs il fait une analogie avec les r�volutions qui sont en train de s�op�rer � travers les pays arabes et consid�re que chez nous, certainement, le changement ne se fera pas de la m�me mani�re, mais il sera par contre ��quivalent � notre capacit� de nous organiser � devenir des militants engag�s et entre taper sur un policier et convaincre un citoyen, je choisirai la seconde option�. Pourtant, constate-t-il, �les r�gimes sont les m�mes, c�est-�-dire ceux des dictateurs qui refusent � leurs citoyens le droit de s�exprimer, de penser et de disposer librement de leur avenir�. La raison est trop simple, poursuivra l�orateur, le pouvoir actuel a trop investi dans la peur �en insinuant � travers ses m�dias que le changement veut dire le retour � la terreur et au sang�. �Le pouvoir est m�me en train de recr�er tous les ingr�dients de la guerre civile et de regrouper par la m�me occasion ses acteurs. On s��tonne de voir deux acteurs du d�clenchement de la guerre civile, en 1991, ensemble � la place du 1er-Mai� dirat-il � propos de la pr�sence de Benhadj et de Sadi lors de la marche du 12 janvier dernier. �Pensez-vous que, comme les Tunisiens, les Alg�riens vont accueillir leur arm�e avec des fleurs ? Non, car l�arm�e tunisienne a d�cid� de les prot�ger alors que l�arm�e alg�rienne a d�cid� de les �craser en 1991, difficile de lui faire confiance dans ce cas.� Le changement viendra ind�niablement des collectifs d��tudiants, de travailleurs, reconna�t-il avant d�ajouter avoir un grand espoir dans ce qu�ils entreprennent �si les �tudiants r�ussissent � imposer l��lection du doyen, ce sera une tr�s grande victoire d�mocratique�. �Le pouvoir cr�e les faux maquis pour �viter les vrais, cr�e de fausses �meutes pour �viter les vraies, cr�e de fausses �lections pour �viter les vraies. Il est en train d�acheter les consciences. Donner des cr�dits aux jeunes au lieu des assurances de travail�, allusion faite � toutes les �lections pass�es, aux vingt ann�es du terrorisme, et surtout aux cr�dits dont b�n�ficient des jeunes m�me en d�laissant leurs formations respectives, leurs dipl�mes, qu�il consid�re comme �tant des man�uvres pour se donner du temps et retarder le changement. Pour Karim Tabou, demander la dissolution de l�APN rel�ve de la triche et de la volont� de redistribution de quotas. Le secr�taire du FFS n��pargnera pas le RCD � qui il reproche, sans le nommer, son appel � manifester alors qu�il a un pied dans le pouvoir. �Un parti qui a un pied au S�nat et � l�Assembl�e nous appelle � sortir dans la rue. Nous sommes dans la rue ! Si on veut donner un coup � ce pouvoir, il faut qu�il soit r�el car nous n�avons pas le droit de lui offrir des occasions de se refaire une sant�. L�image renvoy�e chaque samedi a permis au pouvoir de dire que l�opposition est minime et que, lui, il est pacifique. Le pouvoir place les d�cors, le FFS n�a jamais accept� de faire partie du d�cor.� Karim Tabou reconna�t tout de m�me qu�il y eut un flottement lors de la prise de d�cision d�une �ventuelle adh�sion � la CNCD et que la direction a tranch� pour la non-participation � cause de la composante de celle-ci qui n�a rien � voir avec les aspirations d�mocratiques du peuple alg�rien, dira-t-il. Le premier secr�taire du FFS reviendra sur ce qu�il qualifie d�affirmations mensong�res concernant le pr�tendu soutien de A�t Ahmed � Bouteflika. En conclusion il dira que �les principes politiques sont le seul rempart entre ceux qui veulent un changement et ceux � qui le pouvoir a confi� la t�che d�emp�cher ce changement �.