Les travailleurs du complexe CP1K, relevant de l�Enip, observent quotidiennement un sit-in, entre midi et 13h, pour d�noncer la non-application des revalorisations salariales devant �tre prises dans le cadre de la fusion-absorption de l�Enip par Sonatrach. Ce sont r�guli�rement entre 300 et 400 personnes qui se mettent debout devant le poste d�acc�s au complexe. Apr�s une gr�ve qui a dur� du 8 mars au 6 avril, les travailleurs ont d�cid� de rejoindre leurs postes. �Les garanties donn�es par le wali, lors de l�audience qu�il nous a accord�e, ont �t� la raison de notre reprise. C�est depuis le 6 avril que dure notre attente�, nous indique un des repr�sentants des employ�s. Il ajoute : �Nous attendons, entre autres, l�application des d�cisions du proc�s verbal de la r�union de novembre 2009 relatives au glissement de deux cat�gories pour l�ensemble des agents en activit� au moment o� les cadres ont d�j� b�n�fici� de cette mesure.� Pour un autre, �nous sommes le personnel de la division p�trochimie de Sonatrach, sans que cela ait une incidence positive sur nos fiches de paie. D�ailleurs, la bonification de l�ordre de 25% en vigueur depuis 2008, et qui a touch� plusieurs personnels de la plateforme p�trochimique de Skikda, notamment ex- Naftec, ne nous a pas �t� vers�e�. Lors de cette contestation, les travailleurs ont exprim� leur solidarit� avec les 6 personnes qui ont �t� poursuivies en justice par la direction du complexe. �Sur la base des rapports des services respectifs � chaque personnel, il a �t� proc�d� � l�identification des personnes consid�r�es comme des incitateurs aux troubles. Le verdict sera prononc� le 25 avril�, nous indique un cadre � l�Enip. �Nous sommes les boucs-�missaires, c�est tout�, r�torque l�un des six. L�affaire du CP1K a n�cessit� le d�placement sur site de tout le staff de M. Cherouati Noureddine. Les pertes enregistr�es, avoisinant la centaine de milliard de cts, en seraient la principale cause. Le CP1K est le principal fournisseur en eau pour Polymed et la raffinerie de Skikda. Cons�cutivement � la gr�ve, c�est le GL1K qui a jou� ce r�le, du moins jusqu'au 26 mars. Du c�t� de l�Enip, on continue de d�clarer les revendications des travailleurs comme non fond�es. �Pour parler simple, l�Enip a �t� absorb�e par Sonatrach en janvier 2011.� Selon le site de l�Enip, �il est port� � la connaissance de l'ensemble du collectif que, dans le cadre de la fusionabsorption d�Enip par Sonatrach, les proc�dures en vigueur au sein de cette derni�re sont applicables au niveau de la division p�trochimie, et ce, au m�me titre que les autres divisions de l'activit� aval. A cet effet, la convention collective de Sonatrach ainsi que toutes les proc�dures de gestion y aff�rentes sont applicables au niveau de la division p�trochimie � compter du 1er janvier 2011. Des circulaires, arr�tant et d�finissant les modalit�s d'application des dispositions de la convention collective Sonatrach, seront transmises au fur et � mesure aux unit�s de la division�. �De m�moire de cadre � l�Enip, une gr�ve, bien que l�entreprise en a connu dans le pass�, n�a jamais �t� aussi dramatique que cette fois-ci�, selon un cadre. Selon des sources concordantes, dans une lettre du pr�sident-directeur g�n�ral de Sonatrach, Noureddine Cherouati, il a �t� accept� le versement pour les travailleurs de la prime d�int�ressement � compter de janvier 2010. Selon notre source, la revalorisation salariale touchant la m�me p�riode pourrait �tre prise en compte. Il n�en demeure pas moins que l�actuel cheval de bataille des gr�vistes est : la p�riode de gr�ve serait-elle r�mun�r�e ? Za�d Zoheir Les habitants de Zarabata barricadent la route �Zarabata�, � l�origine �Zabarata� du nom d�une couturi�re fran�aise, ancienne habitante des lieux, est un site pr�caire situ� en amont de la cit� Mohamed Namous, dans la zone sud de Skikda, qui a enregistr�, lundi, aux environs de 19 h, un mouvement de contestation qui a n�cessit� l�intervention des forces de l�ordre. Les habitants en furie ont barricad� la route reliant la cit� Esp�rance � celle d�El-Kobia, � l�aide de barres de fer et de sacs remplis de graviers. Ils sont revenus � la charge dans la matin�e d�hier, lorsqu�ils ont constat� qu�aucune mesure salvatrice n�a �t� prise par les instances comp�tentes. A l�origine de ce mouvement de contestation, les difficiles conditions de vie, une situation qui perdure depuis une quarantaine d�ann�es. Les fortes intemp�ries enregistr�es ces deux derniers jours ont aggrav� la situation. Selon un habitant, �l��clatement des eaux us�es au sein des demeures est devenu r�current surtout apr�s la construction en amont de logements EPLF. Par inadvertance, il a �t� proc�d� au raccordement de la canalisation d�assainissement de cette cit� � la n�tre.�. Les infiltrations d�eau, les murs fissur�s, la promiscuit�, la d�faillance des r�seaux d�assainissement sont autant de probl�mes que rencontrent au quotidien trente familles, dans l�attente d�un relogement. A quatre personnes par chambre, souvent dans des espaces ne d�passant pas les 14 m2, des portes d�entr�e qui ne ferment pas, une entr�e encombr�e o� on trouve trois maisons s�par�es par des poutres en bois� c�est un v�ritable d�nuement. Les familles que nous avons rencontr�es ont brandi des certificats m�dicaux de sp�cialistes en allergologie et pneumologique. Aux derni�res nouvelles, quatre repr�sentants du site ont �t� re�us par le chef de la da�ra de Skikda et promesse leur a �t� faite que leurs probl�mes seront pris en charge imm�diatement. Gageons que cette fois-ci, ce sera la bonne.