Une grande partie des travailleurs du Complexe pétrochimique de Skikda (CP1K) s'est rassemblée hier devant le siège de sa direction pour demander d'être écoutée par le PDG de l'Enip, l'entreprise mère. Selon les témoignages des travailleurs présents, cette décision aurait été prise la veille. On avance qu'après avoir eu vent de la venue du PDG de l'Enip au CP1K pour l'installation du conseil de direction de l'unité, les employés ont décidé de saisir cette opportunité pour le rencontrer, quitte à user de l'heure de pause pour se rassembler. C'est ce qui s'est réellement produit hier quand les employés se sont rassemblés devant la direction du complexe et exigé fermement à ce que le PDG sorte pour les rencontrer. Au chapitre des doléances, les travailleurs ont tenu à exprimer leur refus des décisions prises mercredi dernier par le conseil, plafonnant les augmentations des salaires à 8%, alors que les demandes exprimées misaient sur 12%, à l'instar des autres filiales de Sonatrach. Les travailleurs du CP1K estiment à juste titre que la situation financière, jugée favorable, devrait leur permettre de s'aligner sur leurs collègues du groupe. Ils avancent qu'après quatre années consécutives de déficit, le CP1K a réussi en 2006 à sortir du bourbier et réaliser des bénéfices. S'estimant partie prenante dans cette embellie, ils demandent une augmentation de 12%. Le PDG de l'Enip, qui a eu à les écouter, aurait promis, selon des employés présents sur les lieux, de faire en sorte que les augmentations soient valorisées.