�Maire injuste�, �Nous demandons le d�part du maire injuste�, �Le droit � l�exercice syndical�, �Partez monsieur le maire, l�Alg�rie ne vous appartient pas !�, ont scand�, hier, d�une seule voix, les syndicalistes du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), devant le si�ge de la commune de Sidi M�hamed. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Ils �taient venus nombreux pour se solidariser avec leurs coll�gues licenci�s pour avoir tent� de cr�er un syndicat. Peu habitu�s � de telles sc�nes devant une telle institution publique, quelques fonctionnaires sont sortis aux balcons. Les badauds curieux s�arr�taient. Un gendarme s��tait m�me approch� des protestataires pour s�enqu�rir de la situation. �Tout a commenc� le 11 avril apr�s l��laboration du P-V d�installation d�une section syndicale affili�e au Snapap � l�APC. Nous avons �t� intimid�s plusieurs fois et convoqu�s devant le maire pour nous expliquer�, affirme R�da Mechri, le pr�sident de la section syndicale provisoire. Comme quatre autres coll�gues, il est suspendu depuis le 12 avril, jour de la pr�sentation du P-V d�installation au bureau d�ordre de la mairie. �Ils nous ont accus�s de tout ! D��tre avec Malaoui et pas avec l�aile de Felfoul, de travailler pour Isra�l, de ne pas avoir d�agr�ment ! La cinquantaine de travailleurs qui ont observ� un sit-in dimanche dernier ont �t� somm�s de s�expliquer dans un questionnaire ! C�est incroyable�, dit-il. Deux autres fonctionnaires viennent d��tre suspendus. La col�re des travailleurs monte. Les protestataires estiment que la loi alg�rienne autorise le pluralisme syndical et que le maire doit respecter cela. �Les fonctionnaires sont libres de choisir leur organisation. La plupart des travailleurs ne sont pas venus � ce rassemblement de peur qu�on mette fin � leurs contrats. Beaucoup sont contractuels�, confie l�un des syndicalistes. �Je suis rest� en poste deux ans, sans travailler, tout en touchant l�int�gralit� de mon salaire. Le maire Bourouina le savait, il lui arrivait de me rencontrer dans l�escalier et ne me disait jamais rien. Mais quand j�ai adh�r� � un syndicat, on m�a mis � la porte�, s�emporte Abdelhani, tout en exhibant le document qui atteste de son licenciement. �Abandon de poste�, lit-on. �C�est parce que j�ai particip� � un sit-in�, dit-il. Ag� de 48 ans, Abdelhani est p�re de cinq enfants, sa femme ne travaille pas. Il travaille � la mairie de Sidi M�hamed depuis 28 ans et a exerc� diff�rentes t�ches. Les d�l�gu�s des diff�rentes wilayas ont �t� invit�s par le Conseil national du secteur des communes (affili� au Snapap) pour se rassembler devant le si�ge de la commune de Sidi M�hamed en vue d�exiger leur r�habilitation dans leurs droits et le respect du droit des travailleurs de choisir leur syndicat. Le Conseil national a �galement d�cid� d�entamer une gr�ve illimit�e � partir du 9 mai. Ce d�brayage sera ponctu� de sit-in au niveau des si�ges de wilaya, du pays chaque jeudi, jusqu�� satisfaction des revendications soulev�es.