La 47e finale de la coupe d�Alg�rie n�est, � pr�sent, qu�un vieux souvenir. Joyeux pour les vainqueurs, douloureux pour les vaincus. Ce qui est naturel apr�s un tel �v�nement. Un rendez- vous pour lequel beaucoup d�espoirs �taient nourris. Chaque team avait mis un point d�honneur � aller r�cup�rer le troph�e des mains du pr�sident de la R�publique. Et si Dame Coupe a de nouveau souri aux Canaris, les Harrachis ne doivent pas s�estimer l�s�s. Leur formidable parcours, leur prestance presque parfaite, lors des demi-finales, notamment contre l�ESS, doit les inciter � faire preuve, � l�avenir, de beaucoup de perspicacit� et d�abn�gation. Les honneurs viendront � coup s�r. Et pour cause ? Le travail men� au sein de l��quipe banlieusarde n�a pas �t�, certes, r�compens� � l�occasion de la grande finale - par l�envergure, certainement pas par le niveau technique, juste moyen - mais il est fort remarquable que seul il ne paie pas forc�ment. �La coupe, il ne faut pas simplement la jouer mais la gagner�, admettent tous les observateurs. Les amateurs de la stat et les fans du football ne se souviendront que du nom de celui qui est all� embrasser le troph�e. Le finaliste n�est, en fait, qu�une partie du d�cor de la f�te. Celle-ci a consacr� les joueurs de la JS Kabylie qui, avant de vivre ce sublime moment d�extase, ont connu l��preuve douloureuse de la d�ception g�n�r�e par une �limination aux portes de la finale de la prestigieuse Ligue des champions d�Afrique face au TP Mazembe. Eux qui avaient cru en la cons�cration aussit�t le Ahly du Caire balay� de leur chemin. C�est cette m�me r�alit� que les Harrachis de Boualem Charef ont eu � vivre en ce 1er mai 2011. Sortir le tenant ESS en l�occurence, constell� d��toiles, n��tait pas une mince affaire pour Boumechra et consorts. Il fallait, toutefois, g�rer les effets d�une telle euphorie suscit�e par l�exploit. La bourde de Griche et de son gardien, Doukha, est l�image parfaite de l��norme charge �motionnelle avec laquelle les troupes de Charef ont amorc� cette rencontre-couperet. Cela se voyait nettement sur la mani�re d��voluer de Boualem, Touahri, Djaghbala et autre Gherbi perdus sur la �poudreuse � pelouse du stade olympique. L�avenir est �jaune� C�est pourquoi Sem-Sem ne devra s�en prendre qu�� lui-m�me. Cet �chec ne serait, cependant, qu�une �tape dans le long processus pr�vu par le Dr Boualem Charef dans son projet de mettre sur pied une �quipe comp�titive et conqu�rante. A moyen terme, c�est possible au vu de la moyenne d��ge de l�effectif actuel (22/23 ans) mais �galement du potentiel existant dans le r�servoir harrachi. L�infatigable boss de l�USM Harrach, gestionnaire exp�riment� (certains oublient que la force de l�actuelle FAF est le fruit des bases que Mohamed La�b a jet�es quand il �tait aux c�t�s du pr�sident Raouraoua) qui aura compris, et convaincu ses pairs, de la justesse de sa d�marche de revenir aux vertus qui ont fait les beaux jours de la force de l�ex-Maison-Carr�e. L�USMH a encore l�occasion, cette saison, de retrouver le sourire en terminant sur le podium du championnat professionnel de Ligue 1. Un challenge que les Harrachis n�ont pas titill� depuis leur titre, en finale du championnat, contre l�USM Alger (1998). D�sormais, le football alg�rien doit composer avec l�USMH. Avec un peu plus de moyens, les Banlieusards auront leur mot � dire dans la distribution des r�les et des titres. Le �p�ril jaune� n�est plus une chim�re.