Kessar Abdelkader du parti RND, élu sénateur    La Défense nationale plébiscite l'Algérie au rang des nations victorieuses    Pari sur la transparence et la stabilité    L'innovation féminine au service de l'économie bleue    Ooredoo Sponsor de la 18ème édition du forum Rakmana    L'Europe piégée et ensevelie    Des dizaines de colons prennent d'assaut Al-Aqsa    Plus d'un demi-million de signatures réclamant la libération d'un étudiant palestinien qui a participé aux manifestations de l'Université de Columbia    600 DA le kg, qui dit mieux ?    Des solutions urgentes exigées à Benaga    Saisie de 405 g de kif traité, deux arrestations    CRB – USC délocalisé au stade 5-Juillet    L'Algérienne Kaylia Nemour sacrée aux barres asymétriques et à la poutre    La suspension d'Abdellaoui revue à la baisse    Bougaâ n'a pas oublié la grande rafle et la tuerie du 11 mars 1958    La cheffe d'orchestre Zahia Ziouani anime une rencontre à Sarcelles    Prix «Kaki d'or» Ouverture de candidatures pour la 8ème édition    GN: poursuite des efforts pour assurer la sécurité des citoyens durant le Ramadhan    Renouvellement par moitié des membres du CN: la Cour constitutionnelle définit les conditions et modalités d'introduction de recours    Résultats provisoires du renouvellement par moitié des membres du CN: la Cour constitutionnelle reçoit trois recours    L'Université algérienne a posé les jalons d'une recherche scientifique tournée vers l'innovation et la création de richesse    Le président de la République inaugure l'usine de dessalement d'eau de mer "Cap Djinet 2    Les Accords d'Evian thème d'une conférence organisée par le RND    Filière du marbre: un pas important dans la protection d'une industrie locale naissante    Le ministre de l'Education donne le coup d'envoi de la 10e édition de l'Olympiade algérienne des mathématiques 2025    Ramadhan à Relizane: des actions caritatives incarnant les formes les plus nobles de solidarité    Lancement officiel de l'incubateur de l'Ecole supérieure des beaux-arts baptisé "Artis"    Amnesty: la décision sioniste de couper l'électricité à Ghaza, une nouvelle preuve du génocide commis contre les Palestiniens    Renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation: un taux de participation de 96,31%    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 48.503 martyrs et 111.927 blessés    Lazzarini: L'UNRWA ne peut être remplacée que par des institutions palestiniennes    Oum El-Bouaghi/ Elections sénatoriales El Moustakbel crée la surprise    APN : Baddari présente un exposé sur le projet de promotion du sport universitaire    Recours aux armes chimiques en Algérie: un chercheur français identifie "450 opérations militaires" françaises    Coupe d'Algérie (8es de finale) : CR Belouizdad - US Chaouia délocalisé au stade 5 juillet    Jeux scolaires Africains 2025: 25 disciplines au programme de la 1re édition en Algérie        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



LETTRE DE PROVINCE
Mod�rateur des discussions ou bradeur de service ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 05 - 2011


Par Boubakeur Hamidechi
[email protected]
Apr�s avoir �t� longtemps un obscur t�cheron du parti unique, il conna�tra enfin la gr�ce de la notori�t� politique au milieu des ann�es 1990. Mis en lumi�re apr�s sa d�signation au CNT (Conseil national de transition), il n�occupera cependant que des hautes fonctions dans l�appareil l�gislatif. Passant du perchoir de l�APN � celui du S�nat, il est devenu, par le hasard de la connivence, le second personnage de l�Etat dans l�ordre des pr�s�ances.
Une ascension tout � fait formelle puisqu�elle n�offre aucune possibilit� d�h�ritage de pouvoir, dans le cas particulier de l�Alg�rie. De surcro�t, le personnage, tel qu�en lui-m�me, a tout du falot sans relief que soulignent, d�ailleurs, ses rondeurs physiques et son d�ficit oratoire. Ni tribunitien � forte conviction ni m�me subtil n�gociateur, il n�est finalement reconnaissable qu�� son inclination � l�ob�issance. Celle qui, � travers un vocable moins valorisant dans l�exercice politique, est synonyme de docilit�. Autrement dit, l�aptitude permanente � se couler dans le moule des coteries triomphantes sans toutefois �prouver de g�ne intellectuelle et a fortiori le moindre remords moral. Car chez ce genre de personnalit�, tout doit s�organiser en fonction des privil�ges � tirer en contrepartie de la compromission. Homme de servitude parmi tant d�autres, il a toujours su d�instinct que l�engagement politique n�a de sens que pour ceux qui ignorent de quoi sont faites les gratifiantes fr�quentations du s�rail. Il fait partie de la baronnie du r�gime aux c�t�s de Belkhadem, Ouyahia et certains seconds couteaux du chef de l�Etat. Or, c�est � ce Bensalah, ci-devant premier parmi les pairs d�un S�nat d�op�rette, qu��choit la mission de conduire le dialogue national avec les repr�sentants d�une soci�t�, elle, dramatiquement, r�elle. Une d�cision de Bouteflika qui non seulement jette un autre trouble dans la classe politique tout enti�re mais rend, de fait, caduques toutes les promesses contenues dans son discours du 15 avril. Incapable de se d�partir de la rouerie, � l�origine d�ailleurs de la long�vit� de sa carri�re, le pr�sident ass�ne, par anticipation, un premier coup de canif au projet � travers une telle d�signation. En effet, de par ce qu�il repr�sente dans l��chiquier du palais et ce que sa personnalit� incarne, Monsieur Bensalah n�est-il pas l�arch�type du repoussoir ? Loin de poss�der les qualit�s de mod�rateur d�un dialogue ouvert et surtout le cr�dit de l�impartialit� pour mener les discussions, voire de les synth�tiser objectivement, ce choix du pr�sident du S�nat est d�ores et d�j� jug� par l�opposition comme une provocation. L�on y d�c�le d�j� les indices de l�escamotage futur des r�formes en poussant, par le biais de la d�signation d�un interlocuteur sans qualit� requise, au boycott des consultations. Le sentiment largement partag�, m�me par le MSP, est que le chef de l�Etat vient d�engager des man�uvres en ce sens afin de parvenir � contr�ler la reconfiguration prochaine des institutions de l�Etat. Le reproche est d�autant plus fond� qu�il d�passe la question personnelle du �pilote� et s�attache � la somme de pr�alables que le chef d�sire imposer � l�ensemble de la proc�dure. La relecture du communiqu� du dernier Conseil des ministres est �difiante � ce sujet. A aucun moment il n�a �t� question de �changement� de Constitution mais seulement d�une �ni�me �r�vision� dont pourtant nul n�ignore qu�elle op�re sur les perspectives, lesquelles ne sont que des effets d�optique, alors qu�il faut donner � l�Etat une nouvelle �maison�. Fid�le � l�esprit du syst�me, Bouteflika �vite de d�roger aux r�gles immuables qui le p�rennisent dans ce domaine. Ne prenant pas en compte les exigences que l�histoire des �checs impose, il demeure dans la certitude que le recours � l�hom�opathie des r�formes d�lie des engagements solennels m�me lorsque le pays sombre dans l�incertitude totale. Tout comme les pr�sidents qui l�ont pr�c�d�, l�actuel est �galement impr�gn� de l�id�e fausse que le temps gagn� par le pouvoir le bonifie au lieu de l�user. Et tout aussi bien que ceux qui l�ont devanc�, il continue � s�parer le discours de la m�thode. A partir du premier, il se pr�sente avantageusement comme l�homme providentiel du changement pour ensuite choisir dans la pratique, les voies de traverse afin que rien ne change sur l�essentiel. C�est cette caract�ristique des pouvoirs qui est toujours op�ratoire. Celle du couple suivant : engagement public, ici, et reniement permanent dans l�exercice quotidien, l�. Alors que de toutes parts, des consciences morales tirent la sonnette d�alarme comment expliquer l�amoralit� froide du pouvoir qui l�irrigue de ce cynisme politique visant ni plus ni moins qu�� laisser � quai le train des r�formes promises ? Par sa r�cente initiative, le pr�sident de la R�publique ne commet pas uniquement une erreur d�aiguillage pour le restant de son mandat mais, bel et bien, une faute majeure qui risque de faire d�railler l�Etat lui-m�me.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.