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DECODAGES
Le succ�s industriel turc : pourquoi pas l�Alg�rie ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 11 - 05 - 2011


Par Abdelmadjid Bouzidi
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On peut dater le d�collage de l��conomie turque au milieu des ann�es 70, p�riode au cours de laquelle les investissements directs �trangers ont modernis� cette �conomie. Profitant du faible co�t de la main-d��uvre, les investisseurs �trangers d�veloppent en Turquie une s�rie d�activit�s industrielles d�assemblage. L�exemple le plus probant est celui de l�industrie automobile o� tous les grands majors sont pr�sents : Ford, Renault, Fiat, Toyota.
Il faut d�ailleurs souligner que la production de ces groupes est destin�e � l�exportation, principalement vers les march�s europ�ens. Il s�agit de tr�s grandes usines tr�s productives, l�usine de Bursa de Renault a atteint des niveaux de productivit� parmi les plus �lev�s de toutes les implantations de cette entreprise dans les pays �mergents.
L�industrie turque
L�industrie turque est une industrie exportatrice : la part de la production export�e sur la production industrielle totale est pass�e de 19% en 1963 � 86% en 2007. Ces exportations industrielles sont le fait d�une douzaine de grandes entreprises tr�s productives et performantes dont le capital est d�tenu principalement par des investisseurs �trangers, le partenariat avec des investisseurs turcs existe mais n�est pas dominant. L�industrie turque est aussi compos�e de milliers de petites et moyennes entreprises dont la production est principalement tourn�e vers le march� int�rieur. La PMI repr�sente en Turquie 30% de la valeur ajout�e industrielle manufacturi�re et 60% de l�emploi du secteur. La taille de ces PME augmente. Elles contr�lent des parts significatives du march� int�rieur sur certains segments : agroalimentaire, textiles et confection, �lectrom�nager. Ces PME sont familiales. Elles sont tr�s anciennes, encourag�es par Mustafa Kemal apr�s la crise de 1929. Elles prennent leur essor dans les ann�es 60. Elles ont permis l��mergence d�une forte classe moyenne : 45% de la population contre 22% pour les classes sup�rieures (cf �Eclairages �mergents � ap�riodique n�10 - Avril 2011 - Cr�dit agricole). Il faut souligner ici que de plus en plus de PMI sont devenues innovantes et dynamiques. Certaines d�entre elles sont aujourd�hui des conglom�rats qui rassemblent des activit�s allant du ciment � la t�l�phonie en passant par l�agroalimentaire ou l��lectrom�nager. Ces conglom�rats exportent de plus en plus vers les march�s d�Asie centrale et d�Afrique du Nord. Ces groupes industriels turcs rappellent la nouvelle dynamique de l�industrie priv�e alg�rienne, encore � ses d�buts bien s�r, qu�illustrent parfaitement le groupe Cevital, le groupe Benamor ou encore le groupe SIM, pour ne citer que ceux-l�. Les exportations industrielles turques sont � fort contenu d�importations. Selon le FMI, la part des produits import�s dans les biens interm�diaires utilis�s par l�industrie, notamment exportatrice, a augment� de dix points entre 2002 et 2007 et s��l�ve aujourd�hui � 62%. Les grandes entreprises industrielles exportatrices majoritairement pilot�es par les investisseurs �trangers se fournissent de moins en moins sur le march� local : celui-ci n�est pas capable de leur proposer des biens interm�diaires de qualit� suffisante. La mont�e en gamme n�a pas �t� assez rapide dans la sous-traitance. De plus, les d�cisions sont prises dans les si�ges centraux des maisons-m�res en fonction d�une politique internationale int�gr�e qui est d�cid�e par les si�ges sociaux. Mais m�me les PME turques � forte intensit� de main-d��uvre et � faible valeur ajout�e pr�f�rent, elles aussi, importer leurs produits interm�diaires qu�elles trouvent � des prix plus attractifs dans d�autres pays �mergents et � plus faible co�t salarial. On voit bien ici que les recours aux importations de biens interm�diaires et de demi-produits n�est pas un drame en soi, l�essentiel �tant de cr�er de la valeur ajout�e sur le territoire national et surtout d��tre comp�titif pour r�exporter en quelque sorte ces biens interm�diaires import�s sous forme de produits finis, plus r�mun�rateurs. (Il y a des le�ons � tirer pour nos d�cideurs �conomiques qui s��chinent � vouloir tout produire en Alg�rie m�me).
Le r�le des investissements directs �trangers
La Turquie est pass�e au mod�le industriel exportateur gr�ce aux investissements directs �trangers (IDE). C�est � partir du d�but des ann�es 2000 que les IDE se d�veloppement : 44% du stock investi sont all�s aux secteurs des services, 23% � la logistique et distribution, 6% � l��nergie et 5% � l�agroalimentaire. Bien �videmment, l�industrie m�canique, �lectrique et �lectronique a re�u plus de 25% du stock d�IDE. Gr�ce � ces flux d�IDE, l�industrie turque a enregistr� entre 2000 et 2008 une hausse de la comp�titivit� hors prix (surtout apr�s 2005). La productivit� du travail a augment� passant de 35% de la moyenne Union europ�enne en 1995 � 62% en 2009. D�autre part, le contenu des exportations en haute technologie a augment�. L�industrie turque a progress� vers des activit�s � plus forte valeur ajout�e et est devenue le premier fabricant europ�en de t�l�viseurs, de bus, le troisi�me d�acier. Depuis 2004, le secteur des biens d��quipements supplante celui des textiles. La zone euro absorbe 32% des exportations de la Turquie (dont 15% pour la seule Allemagne), textiles, acier et surtout automobiles (63% de la production de ce secteur sont absorb�s par l�UE). Belle r�ussite que cette dynamique industrielle de la Turquie, qui, faut-il le rappeler, importe 95% de ses besoins en gaz et en p�trole ! Malgr� ce lourd handicap et cette importante facture, la Turquie affiche une bonne situation financi�re : des r�serves de change de 80,7 milliards de dollars, une dette ext�rieure soutenable de 43% du PIB. Un mot pour conclure cette petite fiche sur la Turquie : imaginons l�Alg�rie avec l�industrie turque et le p�trole et le gaz en plus !!


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