De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari �La r�pression �chouera, les tyrans tomberont (...) nous avons beaucoup de raisons d�esp�rer (...) �. Le discours sur le Printemps arabe d�Obama a �t� scrupuleusement et attentivement suivi et �cout� � Bruxelles. L�Union europ�enne entretient avec les USA concernant le monde arabe des rapports ambigus, tant�t de solidarit�, tant�t de m�fiance, allant m�me jusqu�� la d�fiance, parfois (Isra�l, Irak). Sur les changements en cours au Moyen, Proche- Orient et au Maghreb, l�Am�rique d�Obama a plusieurs longueurs d�avance sur l�Europe, c�est certain. Le jasmin de Tunis et le Tahrir du Caire ont montr� � la face du monde des �States� � l��coute des peuples, sourds aux chantages des dictateurs et pr�ts � en d�coudre avec les forces arm�es tunisiennes et �gyptiennes si ces derni�res �taient tent�es par l'irr�pressible besoin de r�pression. Il n�en a rien �t�, heureusement. Les dynasties Ben Ali et Moubarak sont tomb�es comme des fruits non pas m�rs, comme l��crivent certains, mais pourris. L�arbre de la r�pression et de la corruption qui les soutenait les rejeta avec insolence. Obama n�a pas eu de geste de compassion envers le pharaon des temps modernes, pas un mot de cl�mence ou de piti� envers l�empereur d�chu de Carthage. Le Printemps arabe pouvait continuer son �uvre salvatrice, ses vents de mai et ses parfums magnifiques, encensant, jusqu�� pr�sent, l�espace arabe. Un suppos� l��tre. Bruxelles, pourtant, n�a pas trop �t� au �parfum� de ce printemps. D�pass�e � Tunis, attentiste au Caire, silencieuse pour Sana�, elle ne leva le ton que contre Tripoli, sous couvert de r�solution onusienne et de la force de l�Otan. Est-ce, serace suffisant pour arrimer, convenablement, le Vieux Continent � la nouvelle carte de ce monde qui se dessine sous nos yeux ? Pas s�r. Les USA, la Chine, et � d�autres degr�s moindres des puissances �mergentes (Br�sil, Afrique du Sud, Turquie) et un revenant, la Russie, semblent vouloir et pouvoir d�pecer l�Europe dans le monde arabe. Depuis quelque temps, l�Union europ�enne, � travers ses d�membrements � les Etats souverains � tente un repositionnement forc�, en d�tresse (la France en Alg�rie, l�Italie en Libye, l'Allemagne en Tunisie) mais la tendance est dure � s�inverser. Elle l�est d�autant plus que Bruxelles-Europe est revenu � ses vieux d�mons dont les soutiens aux dictateurs ne sont pas les moindres. L�Europe �oualat lahlassha � comme on dit chez nous. D�o�, c�est certain, les messages clairs, pr�cis, sans ambages adress�s par Obama. �La r�pression �chouera, les tyrans tomberont. � Le pr�sident des Etats- Unis s�adressait tant aux dirigeants arabes qu�� ceux parmi les Europ�ens qui soutiennent les derniers dictateurs. Bruxelles finira par se ranger du c�t� du plus juste. Ou du plus fort. Pour le moment, il y a convergence des deux.