Les institutions europ�ennes, Commission et Parlement, notamment, ont c�l�br� avec beaucoup de solennit� et d��motion la �Journ�e de comm�moration en hommage aux victimes du terrorisme�. �Cette journ�e a pour vocation�, selon H. Poettering, pr�sident du Parlement europ�en (PE), �d�entretenir le souvenir�. Le souvenir et la solidarit� avec les victimes du terrorisme et leurs familles, avec ceux qui y ont laiss� la vie mais aussi ceux qui continuent d�en subir les s�quelles psychiques et physiques��. Dans la d�claration rendue publique hier � Strasbourg et � Bruxelles, le pr�sident du Parlement europ�en rappelle qu�apr�s �l�attentat de Madrid, les attaques � la bombe de Londres, le 7 juillet 2005, ont fait de nouvelles victimes en plein c�ur de l�Union europ�enne�. Pour, plus loin dans le texte, relever �dans le monde entier des hommes sont encore trop souvent victimes d�une violence engendr�e par le fanatisme�. Sur un autre registre, H. Poettering tient � se d�marquer des m�thodes antiterroristes am�ricaines et particuli�rement du bagne de la honte de Guantanamo. A cet �gard, il dira �Guantanamo n�est pas compatible avec l�ordre juridique europ�en�. Ce n�est pas la premi�re fois, constatons-le, que l�Union europ�enne �d�savoue� les USA dans la lutte antiterroriste. Sur l�affaire �br�lante� et sensible du survol ill�gal de plusieurs pays europ�ens par des avions affr�t�s par la CIA et transportant des prisonniers soup�onn�s de terrorisme, un rapport accablant a �t� dress� par le Parlement europ�en et transmis � la commission. Cette derni�re, pr�sid�e par le Portugais J. M. Barroso, n�a plus, pourtant, depuis �voqu� le dossier. Il faut relever � cet �gard les liens particuli�rement intimes et �troits du pr�sident de la Commission avec les Am�ricains. D�o� les sentiments nombreux d�hostilit� � son �gard ici. Si l�Union europ�enne est, aujourd�hui, consciente et tr�s vigilante concernant le danger terroriste, �a n�a pas toujours �t�, pourtant, le cas. Ce n�est que depuis les attentats touchant New- York, Madrid, puis Londres que les Europ�ens ont commenc� � agir avec d�termination. Avant, lorsque les terroristes �gorgeaient, enfournaient des b�b�s, gazaient et r�volv�risaient en masse, le discours de l�UE �tait, � tout le moins, ambigu. Il est vrai que les victimes, alors, n��taient pas �europ�ennes�. Elles n��taient� qu�alg�riennes.