Le Mouvement de la soci�t� pour la paix a �t� le premier parti de l�Alliance pr�sidentielle � �tre officiellement re�u par �l�instance de consultations sur les r�formes politiques� de Abdelkader Bensalah. Et comme d�habitude, les islamistes du gouvernement tentent de se �distinguer�. Du moins au niveau du discours. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Hier dimanche, � l�issue de la rencontre que la d�l�gation du MSP a eue avec Bensalah, Touati et Boughazi au si�ge de la pr�sidence, Aboudjerra Soltani a fait une d�claration d�o� transpara�t ce souci de ne pas �faire� comme ses deux autres partenaires de l�Alliance, le FLN et le RND. �Nous avons essay� de donner notre avis sur les r�formes politiques annonc�es par le pr�sident �, dira le chef du MSP. �Nos remarques ont globalement port� sur deux grands axes traitant de la forme pour l�un et du fond pour l�autre.� Histoire de donner l�air de ne pas �tre d�accord avec le pouvoir, l�ex-Hamas, qui si�ge avec quatre ministres au gouvernement Ouyahia, annoncera, par la bouche de son pr�sident, qu�il conteste la forme de m�me que le fond. �S�agissant de la forme, nous avons demand� � inverser l�ordre des priorit�s. A savoir que la Constitution �tant la m�re de toutes les lois, il y a lieu de commencer le processus par la r�vision de cette m�me Constitution avant d�entamer la r�vision des autres lois annonc�es.� Le MSP sera-t-il entendu ? Sur ce point pr�cis�ment, certainement pas ! Car Bouteflika avait bien fix� son calendrier, dans son discours du 15 avril, puis lors de la r�union du Conseil des ministres du 2 mai dernier. En l�occurrence, la r�vision de la Constitution n�interviendra qu�apr�s les �lections l�gislatives de mai 2012, Bouteflika estimant que l�actuelle Assembl�e n�a aucune l�gitimit�. En revanche, il avait insist� sur l�aspect prioritaire de la r�vision des autres lois �au menu�, avec m�me des �ch�ances pr�cises qu�il sommait le gouvernement de respecter. Quant au fond de la chose, Aboudjerra affirme que son parti �plaide pour un r�gime parlementaire. Nous avons d�clin� nos propositions en six points pr�cis que nous vous d�velopperons ult�rieurement. Mais nous estimons, de mani�re g�n�rale, que le r�gime parlementaire est le mieux � m�me de refl�ter la volont� populaire. De la sorte, le pouvoir va �choir � celui que le peuple aura choisi�. Or, il est de notori�t� publique que Bouteflika a une aversion particuli�re pour le r�gime parlementaire, justement...