M�me si douze entreprises publiques se sont engag�es � la mettre en �uvre, la volont� institutionnelle et m�me priv�e existent, le d�veloppement de l�intelligence �conomique reste cependant encore au stade des balbutiements. Ch�rif Bennaceur � Alger (Le Soir)- Intelligence �conomique, management des connaissances. Des concepts de plus en pr�sents dans le discours entrepreneurial, institutionnel, mais aussi acad�mique et m�diatique en Alg�rie. Ouvert hier et aujourd�hui � l�h�tel El Riadh de Sidi Fredj, dans sa cinqui�me �dition, le Colloque international sur l�intelligence �conomique et le knowledge management (IEMA � 5), organis� par le cabinet de consulting NT2S, tente encore de vulgariser ces concepts, d��valuer leur r�alit� en Alg�rie. Une r�alit� au demeurant mitig�e, car si la collecte, la veille et la ma�trise de l�information strat�gique pertinente ne sont pas ignor�es dans la pratique �conomique alg�rienne, elles restent cependant limit�es. Dans la mesure o� la mise en place de processus de veille �conomique vient � peine de d�marrer. Voire qu�il n�y a pas eu de d�marrage de l�intelligence proprement dite, qui reste �un processus complexe, tr�s long�, selon Amina Kadri Messa�d, enseignante et chercheur au CREAD. D�autant que ce processus est li� � la mobilisation d�outils, notamment informatiques qui �co�tent cher�, selon cette enseignante, de lancement de cellules de veille par les cadres d�entreprises form�s, de la taille des entreprises� Car il ne s�agit pas d�imposer des recettes pr�cises mais de r�unir des conditions, d�acter selon une vision, comme l�explique Claude Revel, une universitaire fran�aise. Certes, la volont� institutionnelle existe en Alg�rie, comme le directeur g�n�ral de la veille �conomique aupr�s du minist�re de l�Industrie, de la PME et de la Promotion de l�investissement (MIPMEPI) le rel�ve. Selon Mohamed Bacha, une douzaine d�entreprises publiques, dont de grands groupes pharmaceutiques et du BTP, se sont engag�es, volontairement, � mettre en �uvre un tel processus, b�n�ficiant du coaching et l�accompagnement d�experts du MIPMEPI et sous le contr�le des staffs dirigeants des entreprises et des soci�t�s de gestion des participations de l�Etat. N�anmoins, l�engagement du secteur priv� � mettre en �uvre ce processus reste peu probant, m�me si la volont� existe. Et cela m�me si les entreprises priv�es peuvent b�n�ficier du programme de mise � niveau r�cemment lanc� et visant 20 000 PME � l�horizon 2014, dans le cadre de la modernisation des syst�mes d�information. Selon le repr�sentant du MIPMEPI, l��tude des syst�mes d�information dans les entreprises industrielles et la constitution de cellules de veille sont � l�ordre du jour. Voire la possibilit� d�identifier au moins 400 entreprises priv�es qui pourraient souscrire volontairement � cette d�marche. Or, l�am�lioration de la comp�titivit�, le positionnement � l�international des entreprises peuvent �tre boost�s gr�ce � une implication davantage confiante dans ce processus. M�me si le processus �s�est engag�, selon Mohamed Bacha, la dynamique doit cependant continuer � s�auto-entretenir. Ce qui reste incertain.