La politique �conomique men�e actuellement hypoth�que l�avenir du pays, selon l�ancien chef de gouvernement, le Dr Ahmed Benbitour. Celui-ci rel�ve que 24% de la richesse nationale cr��e �dort et ne sert � rien�. Pour l�universitaire et P-DG de l�Insim, le Dr Abdelhak Lamiri, il s�av�re incontournable d��investir dans les qualifications humaines�, d�velopper le management et ne pas financer uniquement les infrastructures mais l�intelligence. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - A l�initiative de la Conf�d�ration des cadres de la finance et de la comptabilit� (CCFC) et du Syndicat national autonome de l�administration publique (Snapap), une conf�rence-d�bats a r�uni, hier, l�ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, et l�universitaire et P-dg de l�Institut sup�rieur de management (Insim), le Dr Abdelhak Lamiri. Une conf�rence consacr�e � la probl�matique du d�veloppement en Alg�rie, les deux conf�renciers formulant une analyse critique de la politique �conomique actuelle. Consid�rant que �la politique �conomique men�e actuellement hypoth�que l�avenir du pays� et d�criant �les insuffisances chroniques� en mati�re de gestion du patrimoine national, Ahmed Benbitour a estim� que l�Alg�rie �se dirige vers une trappe de mis�re permanente�. Notre pays �s�appauvrit� en d�pit des exc�dents g�n�r�s par les hydrocarbures, une ressource non renouvelable, et dans un contexte de fluctuation du march� international. L�ancien chef de gouvernement rel�ve ainsi la forte tendance � �imposer une forte aust�rit� � la population� ainsi que la th�saurisation de la richesse produite. A ce propos, il a not� que �24% de la richesse cr��e dort et ne sert � rien�, une th�saurisation qui n�est m�me pas mise au service du d�veloppement. En outre, il a indiqu� que le flux net des investissements directs �trangers, enregistr� dans la balance des paiements, �tait de 2,82 milliards de dollars en 2005-2006, mais qu�a contrario, les b�n�fices rapatri�s des entreprises associ�es � Sonatrach �taient alors de 10,03 milliards de dollars. Pour Ahmed Benbitour, il s�agit tant de changer de syst�me qui �a atteint ses limites� que les hommes, investir dans le secteur productif, de mieux consid�rer l�encadrement, d�encourager les patriotes �conomiques,� Apportant son point de vue, l�universitaire Abdelhak Lamiri a �galement relev� les tares du �cercle vicieux� de la transition dans laquelle reste emp�tr�e l�Alg�rie dont �l��conomie est de plus en plus fragile et de moins en moins comp�titive � m�me si les indicateurs globaux sont au vert. Selon le P-dg de l�institut sup�rieur de management, notre pays est tenu � l�efficacit� �conomique et doit favoriser le management efficient ainsi qu�une institution de conception strat�gique. En ce sens, il a appel� � �investir dans les qualifications humaines, la formation et le d�veloppement humains�, �mobiliser les meilleures intelligences� notamment celles expatri�es car il ne s�agit pas de financer uniquement les infrastructures. Cet universitaire a ainsi recommand� une politique �conomique rigoureuse, une r�organisation �conomique, une modernisation institutionnelle, un d�veloppement d�centralis�, ainsi qu�une planification technique coupl�e � la d�finition d�un projet de soci�t�, la r�orientation des cr�dits bancaires vers le d�veloppement des petites et moyennes entreprises,�