De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Bruxelles, capitale de l�Europe, de la Belgique, si�ge de l�Otan, a une autre particularit�. Elle est majoritairement francophone. Ce qui irrite, � tout le moins, les nationalistes flamands qui ont le vent en poupe actuellement. La soci�t� du transport urbain de Bruxelles, la STIB, a succomb�, de fa�on triste et ubuesque, au chantage flamand. Le Fran�ais est donc purement et simplement interdit de m�tro. Pourtant le sous-sol de la ville abrite une station du nom de Jacques Brel. Flamand bruxellois, l�auteur et compositeur, porte-flambeau du fran�ais, a donc �t� banni dans son fief. Pour justifier cette �horreur�, la porte-parole de la soci�t� du transport dit : �Les artistes francophones pourront voir leurs �uvres diffuser � condition qu�elles soient chant�es en� anglais !� Pol�mique. Grosse pol�mique. La ministre des Transports et non du transport � autre trouvaille belge � intervient et renvoie la d�cision aux calendes grecques. Sinon belges. Ce qui est encore plus al�atoire. Plus facile � d�clamer qu�� r�aliser. Suite. �Je vais demander une r�glementation qui permette la diffusion de suffisamment de chansons dans les deux langues officielles de la r�gion.� Il s�agit du fran�ais et du n�erlandais. La responsable politique ne r�tablit pas le fran�ais dans son droit mais promet, simplement, d�y rem�dier en qu�mandant des mesurettes d�apaisement. La d�cision du M�tropolitain Bruxelles permet donc la diffusion de 70% d�anglais, 15% d�espagnol et 15% d�Italien. De quoi faire retourner dans sa tombe Jacques Brel, �lu, il y a cinq ans, �roi des Belges� par un sondage cr�dible. Il est vrai que, pr�cautionneux, l�auteur et interpr�te de La Fanette et Sur le port d�Amsterdam, avait d�cid� d��tre enterr� hors Belgique. Hors Europe.