Déterminés à maintenir la pression sur les responsables concernés par l'affaire du détournement du vraquier MV Blida au début de janvier dernier, les 17 familles des marins algériens retenus en otages par les pirates somaliens ont, une nouvelle fois, protesté hier matin à Alger. Ces familles ont tenu un rassemblement devant le siège de la direction générale de la Cnan groupe à Kouba. Elles étaient soutenues dans leur action par d'autres marins, venus nombreux au sit-in. «Libérez nos pères, nos frères et non enfants», «cinq mois, c'est trop», sont entre autres les slogans écrits sur les banderoles brandies par les manifestants. La banderole qui avait attiré plus l'attention est celle où était écrit «Notre pays est-il moins puissant qu'un affréteur ?» Elle résumait la colère de ces familles à la recherche de la libération des leurs. Elle dénote également leur insatisfaction concernant les négociations engagées entre l'affréteur jordanien et les pirates somaliens. «Evidemment, nous ne sommes pas satisfaits de ces négociations, d'autant plus que leur aboutissement n'est pas pour demain», nous dira Mme Benkaci, dont le mari figure parmi l'équipage enlevé. Déçue, elle estime que les autorités «sont indifférentes» vis-à-vis de cette affaire. Des familles des marins reçues aujourd'hui à la DG de la Cnan «On aurait aimé voir nos responsables exercer plus de pression sur l'affréteur jordanien pour accélérer la libération des marins», a ajouté Mme Benkaci. Lors de ce rassemblement, aucun responsable de la Cnan ne s'est présenté pour écouter les doléances des familles des marins. Ils étaient tous absents, selon ces familles, dont une délégation sera reçue par la directrice générale de la Cnan groupe, Mme Younès Bouacida, qui occupe également le poste de présidente du conseil d'administration de l'entreprise IBC, propriétaire du vraquier MV Blida.