R�serv�es jusque-l� quant au d�roulement de l�enqu�te et sur le proc�s de leurs proches accus�s dans l�affaire Kamel Toufouti, d�c�d� en d�cembre dernier dans les locaux du commissariat central de Constantine, les familles des mis en cause sortent de leur mutisme. Tourment�es et d�sorient�es, elles r�clament �un proc�s juste et un traitement impartial de l�affaire �. Une sortie m�diatique qui intervient � un moment crucial de cette affaire, o� le proc�s en appel, interjet� par les familles des accus�s pr�s la cour de Constantine est mis en d�lib�r� pour la journ�e de demain. Ecartant d�embl�e l�id�e que l�objectif de cette sortie m�diatique est d�influencer d�une mani�re ou d�une autre le verdict, les repr�sentants des familles des sept policiers accus�s dans cette affaire disent �vouloir alerter l�opinion publique sur les aspects politico-m�diatiques et conjecturels qui ont marqu� et l�enqu�te et le proc�s�. �Tout ce que nous d�sirons, c�est un traitement juste et impartial de l�affaire�, ont indiqu�, mercredi, lors d�une conf�rence de presse, des membres de la famille Benmohamed s�exprimant au nom des autres familles. �Tout au long de l�enqu�te, une seule version des faits, celle de la famille de la victime, au malheur de laquelle nous compatissons, a �t� pr�sent�e. L�arrestation de mon fr�re (l�inspecteur Benmohamed, ndlr) et ses coll�gues n�est intervenue qu�apr�s que les parents et proches de la victime eurent ferm� la route et br�l� des pneus. C�est pour vous dire que la contestation et le poids de la rue ont influenc� d�une mani�re ou d�une autre le d�roulement de l�enqu�te�, a estim� la s�ur de l�accus�. Et celle-ci de s�interroger : �Comment peut-on r�cuser les r�sultats de trois expertises m�dicol�gales concluant toutes � un suicide. Aucun indice n�est venu jusque-l� prouver la culpabilit� de nos proches.� Jug�s pour �n�gligence ayant entra�n� mort d�homme et violation des proc�dures�, les sept policiers sont incarc�r�s depuis plus de six mois. �Six mois de garde � vue, c�est assez�, l�che p�niblement la femme d�un des accus�s. Et la s�ur de ce dernier de poursuivre : �S�il y a vraiment n�gligence dans cette affaire, elle incomberait aussi aux responsables de la DGSN, qui n�ont pas veill� depuis 1975, date de la promulgation du d�cret instituant la cr�ation de cellules de s�ret� ou de d�grisement au sein des commissariats, � l�installation de ces cellules. Ils ont attendu jusqu�� ce qu�il y ait mort d�homme et arrestation de �policiers victimes� pour les cr�er.� Et de conclure : �Nous aussi, nous sommes des victimes. �