Soumis � une pression terrible par le mouvement de redressement du parti, le secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, se rend finalement disponible � fumer le calumet de la paix avec ses adversaires. Vendredi, apr�s la pri�re, il s�est en effet rendu, seul, au domicile de Salah Goudjil, le coordinateur g�n�ral du mouvement de redressement, pour manifester sa volont� � renouer le dialogue avec la fraction dissidente du parti. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Fl�chissement ou ruse ? Salah Goudjil, qui rendait compte hier de cette entrevue devant les repr�sentants des wilayas, r�unis � Draria pour �tablir un bilan d��tape et analyser la derni�re session du comit� central du parti, a estim� qu�il s�agit juste �d�une porte ouverte�. Plus clairement, de part et d�autre, il n�y a pas d�engagement pris, m�me si, a affirm� Goudjil, for�ant sur la pr�cision, l�entrevue a dur� 1h 45 minutes. �Le premier quart d�heure a �t� perdu en amabilit�s protocolaires. J�ai pr�cis� � mon h�te que je ne suis pas le responsable du mouvement de redressement mais que j�en suis seulement le coordinateur g�n�ral. Devant Belkhadem, je me suis limit� � r�it�rer nos revendications�, a inform� Goudjil, �num�rant, au passage, les trois principales dol�ances qu�il a expos�es, � savoir la r�vision de la composition du comit� central du parti, objet de recours et de r�serves de la part des redresseurs, la r�vision de toutes les structures de base du parti, le programme et les positions du parti relativement aux r�formes politiques engag�es par le chef de l�Etat. �J�ai �galement inform� Belkhadem de la r�union d�aujourd�hui�, a soulign� Goudjil. Le coordinateur g�n�ral du mouvement de redressement n�a pas livr� son sentiment sur le geste de Belkhadem, se contentant de dire que �c�est un premier contact� et qu�il �y aura certainement d�autres rencontres�. S�ils ne se d�tournent pas de cette �porte ouverte �, de �cette offre de dialogue �, les redresseurs du FLN disent ne pas perdre de vue les perspectives qu�ils se sont trac�, � savoir l�organisation d�une conf�rence nationale des repr�sentants du mouvement �lus � la base et l��laboration d�une plateforme politique mais aussi et surtout le parach�vement de l�installation des structures de base (kasmas et mouhafadhas parall�les. A en croire Mohamed- Seghir Kara, la mise en place des structures de base est sur le point d��tre achev�e et que la seule wilaya de Tamanrasset n�a pas encore bascul� du c�t� des redresseurs. Analysant, pour sa part, la derni�re session du comit� central du parti, l�ancien ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, a affirm� qu�il y avait exactement 718 personnes � l�ouverture des travaux du comit� central, une instance qui compte statutairement 351 membres.� Boukerzaza, qui a d�coch� plein de reproches au secr�taire g�n�ral du parti, n�a pas manqu� de s�interroger sur l�identit� de ce renfort convoqu� pour assister aux travaux d�une instance d�lib�rante du parti. �Qui �taient les 350 autres personnes ? Depuis quand les organisateurs prennent part aux travaux du comit� central ?� s�est-il interrog�. Boukerzaza est all� m�me jusqu�� qualifier le FLN de �parti sans identit� �, ce qui, a-t-il dit, est ahurissant pour un parti n� en 1954 et qui a gouvern� depuis 1962. �Au sortir du comit� central, le parti n�avait pas de position tranch�e par rapport � la nature du r�gime politique qu�il faille asseoir, comme il n�avait pas de position arr�t�e relativement au nombre de mandats pr�sidentiels.�