Les acteurs de la soci�t� civile invit�s aux premi�res assises qui lui sont d�di�es arriveront-ils � s�affranchir de toutes les tutelles ? Une question qui reste pos�e apr�s l�intervention pour la moins insolite de quelques repr�sentants de la soci�t� civile qui, � l�ouverture des travaux, ont vivement r�agi � l�absence du portrait du pr�sident de la R�publique dans la salle du Palais des Nations. Une r�action qui trahit la difficult� de certains de n�accepter aucune chapelle. Les assises de la soci�t� civile �taient pourtant cens�es �tre un espace de dialogue sous tutelle d�aucun organisme officiel. Si l�absence des officiels a �t� appr�ci�e par beaucoup de pr�sents qui ont applaudi le fait que l�intervention d�un repr�sentant de Bouteflika, pourtant inscrite au programme, le pr�sident du Cnes lui-m�me n�a pas r�sist� � la tentation de faire r�f�rence plusieurs fois dans son discours au pr�sident de la R�publique qui d�ailleurs, dira Bab�s, sera destinataire des propositions qui �maneront des assises. Les participants �laboreront en effet des propositions � l�issue des ateliers th�matiques d�di�s � l��conomie et la croissance, la protection sociale et la solidarit�, la r�novation du syst�me de gouvernance, la jeunesse et ses aspirations, le cadre organique et de fonctionnement autour d'une charte de la soci�t� civile. N. I. SIDI SA�D : �Il n�y a aucune rivalit� avec les autres syndicats� Pr�sent hier aux c�t�s de syndicats ayant plus l�habitude de battre le pav� pour revendiquer leurs droits qu�� des r�unions de salons, le patron de l�UGTA expliquait qu�il �n�y avait aucune rivalit� syndicale ou politique avec les autres syndicats. Ils sont tous les bienvenus�. Madjid Sidi Sa�d ajoutait que l�initiative du Cnes �tait originale et n��tait en aucun cas dict�e par les partenaires europ�ens de l�Alg�rie. N. I. JEAN-PAUL CARTERON, PR�SIDENT DU FORUM CRANS MONTANA : �Qu�il en ressorte des �l�ments de dialogue� Invit� � prendre la parole � l�ouverture des travaux des assises, Jean-Paul Carteron voit en ces assisses une �initiative unique� et une �volont� s�re� d�ouvrir un d�bat pour lequel, dit-il, l�Alg�rie �est pr�te�. Le pr�sident du Forum Crans Montana, faisant un lien avec les �v�nements ayant secou� la r�gion, pr�dit que ce mouvement frappera tous les pays � l�avenir avec une intensit� diff�rente. N. I. LAURA BAEZA, CHEF DE LA D�L�GATION DE L�UE : �L�UE n�impose rien� Prenant la parole au nom du repr�sentant du Comit� �conomique et social europ�en, la chef de la d�l�gation de l�UE a qualifi� la d�marche du Cnes d�historique. Laura Baeza estimait que �cette d�marche refl�te la nouvelle philosophie de partenariat. L�UE ne peut pas rester indiff�rente au Printemps arabe. Ces �v�nements ont motiv� l�UE pour revoir sa strat�gie en faveur de la r�vision de sa politique de voisinage et une nouvelle approche bas�e sur le respect puisque l�UE ne compte pas imposer une r�forme mais veillera � soutenir la soci�t� civile�.