Les familles des 17 marins alg�riens retenus en otages dans les eaux somaliennes ne sont pas au bout de leur peine et leurs espoirs plac�s dans les n�gociations entre l�affr�teur du navire et les pirates fondent comme neige au soleil. Et pour cause, cens�es �tre entam�es depuis plusieurs semaines, ces n�gociations n�ont pas abouti � ce jour, assurent les familles qui n�ont pas eu des nouvelles des marins depuis une quinzaine de jours. Les familles, d�sesp�r�es mettent en avant des cas similaires, ceux de navires tunisiens et �gyptiens intercept�s par des pirates somaliens notamment dont les marins ont rejoint les leurs apr�s des n�gociations �alors qu�ils ont �t� captur�s bien apr�s le Blida�, insistent-elles. Ces familles mettent, par ailleurs, en avant la �tactique � utilis�e par les pirates somaliens, qui, environ, tous les quinze jours permettent � un ou deux marins de joindre sa famille pour relater son calvaire � bord du navire. �Nous avons tent� de tenir un sit-in devant la pr�sidence jeudi dernier, nous avons �t� violemment chass�s par des dizaines de policiers, pourtant nous n��tions qu�une dizaine et demandions seulement � transmettre notre message � un responsable au sein de la pr�sidence. Mais nous avons plut�t trouv� un accueil muscl� qui n�est pas justifi�, confie le fils du marin A�t-Ramdane. Ce dernier notera que les familles sont lass�es de l�absence de nouvelles au sein d�IBC, filiale de la Cnan. �C�est toujours la m�me r�ponse, nous sommes re�ues pour nous entendre dire que rien ne profile � l�horizon. Ils ne font rien pour mettre la pression sur l�armateur qui se trouve en Jordanie et ignore compl�tement notre d�tresse�, dira notre interlocuteur. Les familles des marins, suite � un sit-in, ont �t� re�ues mercredi dernier par un porte-parole de l�ambassadeur de Jordanie. �Nous avons �t� bien re�ues et avons re�u l�assurance que notre affaire sera trait�e par les autorit�s jordaniennes qui auront � contacter l�affr�teur du Blida par le biais d�un homme d�affaires de la m�me nationalit�, ont d�clar� les familles. Ces derni�res, inqui�tes pour les marins retenus depuis pr�s de cinq mois, mettent en �vidence le fait que les otages se trouvant � bord du vraquier perdent leurs forces chaque jour davantage et sont de plus en plus fragiles psychologiquement. �A l�approche du mois de Ramadan cens� r�unir les familles, nous ressentons l�absence de nos p�res, nous sommes surtout inquiets pour eux et il ne passe pas un instant sans que nous esp�rions leur retour, c�est le cas pour toutes les familles�, confie, d�sesp�r�e, la fille du marin Kehil. Cette derni�re a confectionn� de ses propres mains une banderole sur laquelle elle exprime le v�u de retrouver son p�re le plus vite possible. N�abandonnant pas leur combat, les familles des marins, venues des diff�rentes r�gions du pays, pr�voient de passer la nuit de dimanche � lundi devant le si�ge d�IBC. Elles comptent ainsi d�noncer, encore une fois, �la passivit� des autorit�s alg�riennes face au drame que vivent 17 Alg�riens retenus en otages loin de leurs familles�.